Atlas Gastronomique de la France
Jean-Robert Pitte
Oreiller de la Belle Aurore, Demoiselles de Cherbourg à la nage, mogettes de Vendée, rigotte de Condrieu, angélique de Niort…
L’inventaire des mets et délices de la cuisine française est intarissable.
De la table des rois au marché de Rungis, de la fourme d’Ambert à la vanille de Tahiti, du musée de la Confiserie à l’omelette de la mère Poulard, cet atlas vous invite à savourer l’un des plus beaux trésors de notre patrimoine : sa gastronomie.
Bonne dégustation !
Mise en bouche.
« Le repas gastronomique des français » a été inscrit en 2010 par l’Unesco sur la liste représentative de patrimoine immatériel de l’humanité. Le gouvernement français a pris à cette occasion l’engagement de poursuivre « l’inventaire des savoir-faire agricoles et alimentaires, ainsi que des produits de terroir qui y sont associés ».
Celui-ci avait fait naguère l’objet d’une enquête approfondie dans toutes les régions françaises sur les produits agro-alimentaires et les recettes traditionnelles dans le cadre d’un organisme, hélas disparu, le Conseil national des arts culinaires, crée en 1990 par Jack Lang, ministre de la Culture, et placé sous la présidence du grand chef Alain Senderens et sous la direction d’Alexandre Lazaref. Cet inventaire a nourri une publication en 24 volumes aux éditions Albin Michel qui couvre l’ensemble du territoire métropolitain et une partie de l’Outre-Mer.
La gastronomie au cœur de l’identité française.
Pour des raisons qui tiennent à sa culture religieuse et morale et à son histoire politique, la France a particulièrement cultivé l’art de bien manger et de bien boire, au point d’en faire quasiment l’un des beaux-arts. Le poète Joseph Berchoux couronne un processus commencé à la renaissance en exhumant en 1801 un mot savant grec pour intituler l’un de ses poèmes La gastronomie. La terre entière l’a aujourd’hui adopté.
Produits et recettes de la gastronomie française.
Beaucoup de chefs attribuent la réputation de la gastronomie française à l’exceptionnelle qualité et à la diversité des matières premières qu’il est possible de dénicher dans nos terroirs. Ce n’est pas faux, mais si celles-ci sont mises sur le marché par les céréaliers, maraîchers, vignerons, éleveurs, les pécheurs et chasseurs, c’est qu’il existe une demande exigeante de la part des commerçants de bouche, des cuisiniers et surtout des gourmets avisés à qui elles sont in fin destinées.
Le rayonnement de la gastronomie française.
Les chefs français ont été les premiers au monde à s’expatrier en nombre. Aux XIXème et XXème siècles, ils peuplent, les cuisines des palais des empereurs, rois, chefs d’Etats, mais aussi celles des palaces et des paquebots. Et quand ce ne sont pas eux directement, ce sont des élèves étrangers qu’ils ont formés qui exécutent les recettes de la haute cuisine française.
L’auteur.
Jean-Robert Pitte, géographe et fin gourmet, est spécialiste du paysage et de la gastronomie. Il est secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques, et président de la Mission française du Patrimoine et des Cultures alimentaires qui a permis l’inscription du « Repas gastronomique des Français » sur la liste du Patrimoine immatériel de l’Unesco.
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