WITCH – Lisa Lister.

 

Lisa Lister 

 

Libérée, indomptée, Décomplexée

 

La sorcière est une femme en son pouvoir. C’est une sage, une guérisseuse qui s’aligne sur les cycles de Mère Nature et les phases de la Lune. Pourtant, le mot « sorcière » a longtemps été utilisé comme une injure. Lisa Lister explore aujourd’hui cette histoire où les sorcières ont été persécutées et nous dévoile comment la sorcière se réveille à nouveau chez les femmes du monde entier aujourd’hui.

Ce livre est un véritable appel à la reconquête de votre pouvoir personnel. Il permet de vous souvenir, de vous reconnecter et de vous réapproprier le mot « sorcière » à travers des sagesses ancestrales pour :

 

• Vous connecter à votre intuition et vous faire confiance.
• Activer vos 5 dimensions : prêtresse, chamane, créatrice, guérisseuse, et sorcière.
• Aligner votre énergie sur la roue de l’année, les sabbats et les cycles de la Lune.
• Utiliser des outils de divination tels que les oracles et la lecture des runes pour prendre des décisions sur votre avenir.
• Créer des autels, travailler avec les éléments de la nature et établir un espace sacré dédié aux rituels.
• Redécouvrir vos pouvoirs et lancer des sorts.

 

Réveillez la sorcière qui est en vous !

 

Introduction 

 

Nous, les femmes, nous vivons à une « époque intéressante ».

La société, la nature et la façon dont nous interagissons les unes avec les autres se transforment. Le phénomène connaît aujourd’hui une accélération et beaucoup d’entre nous – plus nombreuses que jamais – entendent l’« Appel ». 

J’ai évoqué l’Appel dans mon dernier ouvrage Love Your Lady Landscape (Aimez votre géographie féminine). 

C’est… 

Son Appel à ELLE, la féminine divinité. 

L’Appel à se redresser, parfaitement ancrées, dans la vérité de celles que nous sommes. 

L’Appel qui nous exhorte à avoir confiance en nous. 

C’est l’Appel à se fier à nos tripes, à notre intuition, au pouvoir de nos chattes et à notre sagesse féminine intérieure. 

C’est l’Appel à prendre conscience que, lorsque nous agirons, les structures hiérarchiques archaïques qui nous aliènent commenceront lentement à s’effriter pour finir par s’effondrer. 

Eh oui, c’est CET appel-là ! 

Pour nombre d’entre vous, entendre l’Appel équivaudra à un souvenir – issu peut-être d’une vie antérieure, du murmure d’une ancêtre, d’une sensation logée au plus profond de la moelle de vos os. Dans tous les cas, ce sera le souvenir de celle que vous étiez avant l’oubli. 

Le souvenir de qui vous étiez avant que le patriarcat ne recouvre de son obscurité l’ensemble des forces violentes et féminines qui étaient les vôtres, ne les nomme tabous, puis vous apprenne à avoir peur de l’obscurité. 

 

Ce souvenir est en train de réveiller les sorcières. 

 

« Sorcière », ce terme dont on se servait autrefois pour diaboliser, stigmatiser et réprimer les femmes, est maintenant revendiqué par celles-ci. Dans le monde entier, elles s’en emparent à dessein pour se décrire elles-mêmes. 

Eh oui ! Dans un monde où le mot « sorcière » évoquait naguère des images de vieilles femmes au visage piqué de verrues s’affairant autour d’un chaudron, la sorcière a subi un sérieux ravalement de façade, au xxie  siècle. Loin de s’apparenter à la pratique de la magie noire, le mouvement lié à la sorcière moderne est synonyme d’émancipation féminine. 

Les femmes se réunissent en cercles – à la fois sur Internet et dans la réalité – pour célébrer les différentes phases du cycle lunaire. Elles réalisent des rituels afin d’honorer les saisons, recourent aux sortilèges pour guérir, s’affirmer et redécouvrir leur magie. 

 

La sorcière est en train de se réveiller. 

 

La sorcière représente la partie qui, en chacune de nous, a été censurée, ignorée, punie et diabolisée, mais veut désormais, non… a besoin d’être perçue et de s’exprimer complètement. 

On me demande régulièrement : « Pourquoi, selon vous, les femmes ont-elles peur de dire ce qu’elles ont sur le cœur, d’être entendues et de s’exprimer sans réserve ? » 

Ce que je réponds ? C’est parce que nous redoutons la sorcière qui se trouve en chacune d’entre nous. 

La sorcière est une femme pleinement consciente de son pouvoir. 

Elle est en contact avec l’obscurité. Elle va d’abord observer, puis lâcher prise et suivre l’avis qu’elle s’est forgé. Cependant, ce qui est primordial, c’est qu’elle remet TOUT en question. 

Elle est reliée, par son sexe, à la Terre. 

Elle entend les murmures de celles qui l’ont devancée et perçoit les secrets anciens nichés dans la moelle de ses os. 

Elle est celle qui sait, sans le moindre doute, que cette vie est bien plus que ce que l’œil peut véritablement en voir. 

Dans son sillage, les structures hiérarchiques du pouvoir s’en trouvent ébranlées. 

Elle sait qu’à certains moments elle est une véritable catastrophe, qu’à d’autres elle est pleine de grâce et de beauté, parfois aussi furieuse et accablée de douleur, ou encore aimante et ivre de plaisir, mais elle peut aussi être lasse et douce, à cran et vulnérable. 

Elle a encore conscience qu’il lui arrive quelquefois d’être tout cela en même temps. 

Elle est entière. 

Et une femme entière, que fait-elle, me demanderez-vous ? Eh bien, elle représente tout d’abord une sacrée menace, une menace réellement inquiétante pour toute personne qui n’est pas intègre, qui n’est pas alignée avec la vérité de celle qu’elle est ou de celle pour qui elle se fait passer. Nous-mêmes et nos propres ego délicats y compris, d’accord ? 

La sorcière se reconstitue (en réintégrant toutes les parties d’elle-même dont elle a été destituée, pour être à nouveau entière) et se ré-ensauvage. 

Ce qui en nous a été anesthésié, domestiqué et engourdi par la nourriture (ou le shopping, les médicaments et les médias) est à présent en train de réveiller. Et c’est notre intégrité, notre intuition, notre magie et notre pouvoir – ce pouvoir niché entre nos cuisses – qui changera véritablement le monde. 

 

Donc, les sorcières, c’est l’heure de se réveiller. C’est l’heure de se reconstituer. Pour nous-mêmes et notre planète. 

 

L’heure est venue de se rappeler qu’être une sorcière, c’est être puissante dans un monde où les femmes se sont senties, depuis des millénaires, sacrément et réellement impuissantes. 

C’est pourquoi, quand une sorcière « moderne » – celle qui porte du rouge à lèvres foncé, un croissant de lune argenté en guise de couronne et des cristaux – reçoit un coup de balai d’une « sorcière traditionnelle », je me dois d’intervenir. 

Bien sûr, je conçois qu’il soit tentant de taxer une personne de superficielle ou de lui reprocher d’être devenue « sorcière » sous prétexte que c’est tendance, une nouvelle mode creuse et passagère ; mais, sous cet empaquetage rutilant, une femme est en train de prendre conscience de son propre pouvoir. 

Bon, en toute franchise, il importe peu que vous estimiez être une sorcière parce que vous avez lu dans un magazine un article de deux pages inspiré par le film Dangereuse Alliance (dont je suis d’ailleurs complètement FAN), ou que vous soyez issue d’une lignée de sorcières qui vous a appris à lire le tarot, à utiliser des plantes et à concocter des potions pour créer des sorts (c’est ce que je suis). Dans un cas comme dans l’autre, sachez que vous proclamer sorcière relève d’une foutue responsabilité. 

Cet acte est porteur de pouvoir. 

D’un pouvoir issu d’ELLE. 

Revendiquer ce terme et vous identifier à lui fera renaître toute la puissance qui est en vous, parce qu’une sorcière l’est jusque dans la moelle de ses os. 

 

En tant que femme, nous portons les histoires – les douleurs et les peurs – de celles qui nous ont précédées. 

 

Nous sommes porteuses des histoires des femmes qui furent persécutées, brûlées, noyées, torturées et réduites au silence à cause de leur puissance ; et nous portons cela jusque dans notre ADN. Aussi, réveiller et revendiquer la sorcière qui est en nous requiert vraiment d’avoir de solides ovaires. 

Si vous voulez y parvenir, il faut admettre au plus profond de votre ventre qui vous êtes : 

 

• une femme puissante. Si vous avez vos menstruations, vous saignez cinq jours par mois et vous ne mourez pas : ne me dites pas que cela ne fait pas de vous une super-héroïne ; 
• une Force de la nature qui connaît les flux et reflux liés à la Lune, les saisons, Mumma Nature et son propre corps et qui, de surcroît, est capable de faire bon usage de l’ensemble ; 
• une « créatrix » capable de s’affirmer et de créer de la magie, ce que requiert précisément la planète en ce moment; 
• un Oracle doté d’une vision semblable à celle d’un prophète, d’intuition et de prescience ; 
• une Guérisseuse qui crée les baumes nécessaires à la guérison de l’énorme, de l’abyssale blessure que le patriarcat nous a causée ; 
• une Ensorceleuse qui peut à la fois charmer et être dangereuse. 

 

C’est aussi simple que cela : si vous vous proclamez sorcière, il faut être prête à gérer tout ce qui va avec. C’est une leçon dont Sarah Durham Wilson – mon amie, sorcière et sœur de coven (pour cette vie et bien d’autres avant celle-ci) – et moi discutons constamment et faisons sans cesse l’expérience. 

C’est pour cette raison que j’écris ce livre. 

Tout ce que j’y partage avec vous est un projet de revendication commandé par ELLE, la Grande Déesse, la Mère divine. 

Revendiquer le terme de « sorcière », avec tout ce qu’il représente et symbolise, signifie pour nous TOUTES endosser une farouche responsabilité. Oh ! À propos, être une sorcière n’a rien à voir avec la façon dont vous vous habillez, les cristaux que vous utilisez ou la lignée dont vous êtes issue. 

Il s’agit en revanche d’être une femme capable d’identifier les pouvoirs de création et d’expression que lui a conférés la Grande Déesse, de les exploiter, de les revendiquer, de s’y fier et de s’en servir. Capable d’en faire autant avec sa vision, son intuition, sa prescience, ses rythmes liés au cycle de la nature et son aptitude à faire pleinement l’expérience de l’obscurité pour servir la lumière. Cette femme-là agira ainsi non seulement pour se guérir elle-même, mais aussi pour apporter la guérison à sa famille, à sa communauté, et enfin au monde. 

Oubliez l’histoire, c’est-à-dire son histoire à Lui. Ce livre va vous permettre de vous rappeler son histoire à ELLE, de la réécrire et la re-raconter. 

 

C’est la plus grande histoire JAMAIS écrite. C’est NOTRE histoire. 

 

Ce livre est une riposte aux persécutions que les femmes ont subies depuis des siècles en raison de leur puissance. Au fait que des femmes comme ma mamie aient été contraintes de parler à voix basse de la magie qu’elles pratiquaient. Que des femmes comme ma maman aient tourné le dos à leur puissance, s’en soient complètement détachées par peur de la honte qui s’abattrait sur elles et du jugement d’autrui. 

Il nous incombe en tant que femmes vivant à cette époque-ci et dans cet endroit du monde de revendiquer le mot « sorcière » et de répondre à tout ce que cela éveille en nous. 

Prêtes ? 

Alors entrez dans le feu – ce même feu qui autrefois servait à nous réduire au silence. Laissez toutes les peurs, les douleurs, les colères et les injustices brûler. 

Sentez la chaleur des flammes qui vous lèchent les orteils. 

Maintenant, revendiquez votre puissance et réveillez la sorcière en vous. 

Il est l’heure ! 

L’heure est venue de vous ressembler en cercles, afin de vous rappeler votre vérité, votre sagesse et votre vraie nature. 

L’heure est venue de vous faire confiance, à vous-même et aux autres. 

L’heure est venue de vous connecter à la Nature, à Mumma Terre et à ses cycles ainsi qu’à l’espace liminaire qui existe entre tout cela. 

L’heure est venue de vous connecter à ELLE, la féminine divinité. De vous rappeler qu’Elle est nous, et que nous sommes Elle. 

L’heure est venue de nous connecter à LUI, le divin masculin, parce que ce que nous recherchons, c’est la complétude. 

Ainsi allaient les choses au début des temps; aussi, afin de retrouver notre équilibre et de rétablir celui de la planète, ainsi doivent-elles être de nouveau. 

Rejoignez-moi dans mon cercle, car, vous le voyez, le moment est venu. C’EST l’heure ensorcelante. 

 

Lisa Lister

 

A propos de l’auteur

 

Lisa Lister est une auteure de renom. Elle est chamane, guérisseuse et sorcière de troisième génération. Elle se consacre à la guérison des blessures du féminin, à la réécriture de l’histoire des femmes et à la découverte de leur propre magie. Elle partage aussi ses rituels personnels issus de sa lignée familiale.

 

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