Florian GOMET
Une course de 3500 km sans argent, sans passeport, sans chaussures
3500 km et 8 pays en 88 jours, sans équipement, sans argent ni passeport, en courant pieds nus un marathon par jour et en se nourrissant uniquement de fruits, légumes et oléagineux crus.
C’est l’exploit inédit mais sagement mûri de Florian Gomet, un explorateur français qui s’est entraîné sans relâche pendant cinq ans en adoptant une hygiène de vie optimale à la réalisation d’un tel défi.
C’est en février 2020, alors qu’une pandémie mondiale inédite explose sur tous les continents et plonge dans la stupeur et le désarroi des milliards de personnes, qu’il décide de traverser l’Europe. Il a pour seule force de locomotion son propre corps et, comme seule boussole, sa foi inébranlable en la vie.
À travers ce récit, l’auteur vient progressivement nous interroger en tant que société sur notre capacité à bousculer nos habitudes en matière de santé et d’alimentation. Parce qu’il en va de notre survie, il nous rappelle aussi l’importance d’être à l’écoute de soi, et que rien n’est possible sans l’aide d’autrui.
Chaque pas de son périple est un cri d’alerte mais aussi d’amour et de liberté qui porte l’espoir et la reconnaissance d’une humanité plus authentique, capable de bâtir des jours meilleurs.
Prélude
Cette quête du dépouillement débute « par hasard », comme bien des choses décisives dans ma vie. Nous sommes en 2014, je suis alors un ancien prof de maths de 30 ans reconverti comme indépendant dans les travaux forestiers. Dans cette nouvelle vie, je trouve mon équilibre en partant en voyage, à vélo ou à pied, tous les ans pendant mes congés estivaux. Ma prédilection va à la montagne et l’Arctique, là où la nature est encore sauvage. J’ai ce besoin de solitude au milieu de la pureté de cette nature pour me ressourcer et me reconnecter au vivant.
C’est là- bas que je m’extirpe de la civilisation, cette matrice avec son lot de règles, de devoirs, de croyances, ses consensus, ses peurs, ses tabous, etc. Le temps de ces voyages, je ne suis plus une personne juridique qui joue un rôle dans la société, mais tout simplement un être humain qui se connecte à la vie et à son être intérieur. Lors de ces retrouvailles avec la vie, la magie opère à chaque fois et je rentre alors chez moi un peu plus humain, plus vivant. Derrière moi, je laisse à la Terre des couches de conditionnements qui ne m’appartiennent pas et agissent comme un voile occultant la réalité et le Moi véritable.
En parallèle à ce processus de nettoyage alchimique, cela fait six ans que je poursuis une quête, inconsciente, sur les vérités éternelles de ce monde et ses lois. Je cours à leur rencontre à travers une série de voyages : 2008, la traversée de l’Italie à vélo ; 2009, le tour de la Roumanie à VTT ; 2010, le tour de la Lozère à pied ; en 2011, la traversée de la Suisse à pied ; en 2012, la traversée de la Norvège à vélo et à pied ; en 2013, un mois de repérages sac au dos au Québec et en Ontario ; et, en 2014, la descente de la Loire en kayak.
Cette dernière année marque un tournant décisif dans ma trajectoire, comme si les bénéfices apportés par tous ces voyages avaient brusquement ouvert une porte en moi. En l’espace de six mois, grâce à l’intermédiaire d’amis et une succession de synchronicités, je découvre et mets en pratique : la méditation, la course pieds nus, le jeûne, le véganisme, l’exposition volontaire au froid, le yoga et les respirations conscientes. Cette période de transformation m’apporte les outils de développement physique et psychique nécessaires pour être en mesure d’aborder un nouveau chapitre de ma vie : celui des grandes expéditions et des premières mondiales.
En 2015, juste avant de partir pour America Extrema, je prends conscience que toutes les pratiques hygiénistes que j’ai découvertes l’année précédente ouvrent un nouveau champ des possibles dans le domaine de l’exploration. Que ce soit celle du corps humain, de la planète ou des deux en synergie. En combinant, par exemple, trek et jeûne pour augmenter l’autonomie du marcheur. Je prends conscience que l’humain peut produire de l’énergie sans nourriture, se déplacer sans chaussures et se réchauffer sur commande, à condition de maîtriser suffisamment son mental et son corps. Il est donc théoriquement possible de partir à l’aventure sans rien. Ma première idée n’est pas de brusquement partir en jeûnant et à moitié nu à l’assaut de l’Everest.
A propos de l’auteur
Après avoir commencé sa carrière comme professeur de mathématiques, Florian Gomet a finalement tourné le dos à l’éducation nationale. N’hésitant pas à se lancer des défis et à partir à l’aventure, il est devenu un véritable explorateur de l’humain et de son potentiel. Il transmet désormais ses connaissances autour des principes hygiénistes et de l’alimentation végétale et vivante à travers des articles, des vidéos, des conférences et des stages.
Site : www.floriangomet.com
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