Flavia MAZELIN SALVI
Se découvrir et se révéler
Rédigez votre autobiographie poétique, inspirée des Notes de chevet de Sei Shônagôn poète et dame de cour japonaise de 11è siècle
Une voie douce vers soi.
Explorer ses terres intérieures et mettre en mots, par petites touches, ses émotions, ses désirs, ses rêves, ses craintes et ses sources de joie, est une manière sensible, intime et poétique de se découvrir, de se retrouver et de déployer ses ailes.
Dans Ma vie en mots, Flavia Mazelin Salvi propose une autre manière de cultiver son jardin et d’y faire éclore en toute liberté les images, les sensations et les émotions qui font de chacun·e un être unique. Libre d’affirmer sa singularité et d’accueillir celle de l’autre.
Introduction
Il y a quelques années, j’ai savouré tout un été, dans l’ombre odorante d’un figuier, les Notes de chevet de Sei Shônagon. Si ses descriptions de la vie à la cour m’ont passionnée, c’est la centaine de paragraphes commençant par « choses » (mono, en japonais) qui m’ont touchée et émerveillée par leur originalité, leur humour et leur poésie. « Choses ravissantes. Un visage d’enfant dessiné sur un melon. » « Choses qui ne s’accordent pas. Une personne qui a de vilains cheveux porte un vêtement de damas blanc. » « Choses splendides. Les veines du bois dans une statue du Bouddha. »
Je me souviens avoir noté dans un carnet – le cœur serré, car c’était le dernier été que je passais dans la maison de ma grand-mère :
« Choses qui ne servent plus à rien, mais qui rappellent le passé. Une natte à fleurs, vieille, et dont les bords usés sont en lambeaux.
Un paravent dont le papier, orné d’une peinture chinoise, est abîmé. Un pin desséché, auquel s’accroche la glycine. »
Dix siècles avaient beau me séparer des mots de Shônagon, je ressentais avec acuité son émotion, qui provoquait la mienne, comme si elle se tenait à mes côtés. Ses observations, ses confidences, ses attirances et ses déplaisirs, me l’avaient rendue aussi vivante et proche qu’une amie.
Une fois le livre refermé, j’ai eu envie de répondre à mon tour à la centaine de ses propositions. « Choses auxquelles on ne peut guère se fier. » « Choses qui sont éloignées bien que proches. » « Choses qui émeuvent profondément. », etc. Ses invitations traçaient un chemin poétique, mêlaient hardiment introspection et observation, sensorialité et mémoire, et rompaient, pour mon plus grand plaisir, avec la chronologie monotone des exercices autobiographiques classiques. Elles révélèrent à la fin de ma rédaction un autoportrait original, plus intime et plus précis que ne le dessinait l’habituelle énumération des désirs et des peurs, des qualités et des défauts, ou même le questionnaire de Proust.
En m’invitant à accorder de l’attention à mes sensations et à mes émotions, l’inventaire de Shônagon avait révélé ma couleur intérieure. Non pas pour toujours et à jamais mais, à ce moment-là de ma vie, à la manière d’une photo instantanée, saisissant le personnage, l’instant, le lieu et le contexte. Chose curieuse, en me relisant, j’avais eu l’impression de me reconnaître et de me Introduction 13 découvrir tout à la fois. Étonnée de certaines réponses, amusée par d’autres.
À « Choses qui donnent confiance », j’avais répondu : « des compliments sincères. » À « Choses impatientantes », « la tarte aux fruits qui cuit trop lentement », et je m’étais fait la réflexion qu’un inconnu lisant ces deux réponses en saurait déjà long sur moi.
Aujourd’hui, je ne sais pas si je donnerais les mêmes réponses. Rien d’étonnant à cela. Le temps, la vie, font leur œuvre. Nous évoluons, nous nous transformons. Depuis Freud, nous savons que nous ne sommes pas nous-mêmes une fois pour toutes. Le moi est mouvant, changeant, fuyant. Il possède autant de couches qu’un oignon de pelures, oscillant entre familiarité rassurante et inquiétante étrangeté. À la complexité des alliages qui nous constituent, il faut aussi compter avec notre inconscient, ce chef d’orchestre aussi déterminé qu’invisible, qui nous fait jouer, selon son bon vouloir, la partition du désir ou de la peur, de l’amour ou de la haine.
Nos propres réactions nous surprennent, nos émotions et nos sentiments nous mènent par le bout du nez. Shakespeare, explorateur sans rival de l’âme humaine, l’avait compris. « Nous sommes de l’étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil », écrit-il dans La Tempête. Oui, nous sommes un mystère pour nous-mêmes et tenter de le percer en plongeant en soi est l’une des grandes aventures de la vie.
A propos de l’auteur
Auteure, journaliste à Psychologies depuis plus de 20 ans, Flavia Mazelin est spécialisée en psychologie et développement personnel analytique et auteure de plusieurs livres sur le zen et ses bienfaits dans la vie quotidienne.
Passionnée par toutes les voies et les méthodes qui contribuent à l’ouverture de l’esprit et du cœur, elle pratique la méditation depuis plus de vingt ans ainsi que le Tarot et l’écriture créative.
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