Raphaël Homat
« Une méthode extraordinaire ! » Olivier Magne, rugbyman, quatre fois vainqueur du Grand Chelem
Avec la préparation mentale, apprivoisez votre stress et retrouvez la sérénité au quotidien !
Vous aimeriez avoir davantage confiance en vous, mieux gérer vos émotions, savoir prendre du recul dans les situations de stress ? Et si vous essayiez la préparation mentale ? Initialement conçue pour les grands sportifs ou entrepreneurs, elle s’invite dans nos foyers grâce à Raphaël Homat !
» Une méthode en 8 étapes clés, élaborées à partir d’études en psychologie cognitive.
» Des témoignages variés de sportifs professionnels, d’entrepreneurs, et plus encore.
» 28 outils pratiques pour gérer son stress, booster sa confiance en soi, élargir sa zone de confort, etc.
» Un ton pédagogique et humoristique pour une approche ludique et facile !
Avant-propos
Mardi 16 novembre 2021, 15 h 05
Voici deux jours que je suis à Angoulême.
J’y enseigne, à une vingtaine d’étudiants, les premiers cours du diplôme universitaire de préparation mentale intégrée.
Ces moments sont des privilèges : enseigner, partager sa passion.
En attendant que la connexion, assurée par une intervenante à distance, soit effective pour le prochain cours, je propose aux étudiants qui le souhaitent un temps de questions-réponses.
Une main se lève au fond de la salle, celle d’Olivier Magne, 89 sélections en équipe de France de rugby, aussi doué sur le terrain qu’humble en dehors. La première question pose le cadre :
« Peux-tu partager avec nous, Raphaël, les raisons personnelles qui t’ont amené à faire ce métier ? »
Nous venons d’avoir un cours sur la méthodologie de la préparation mentale et la posture du préparateur mental. Nous avons débattu sur le fait que certains professionnels évoquent durant leur séance des éléments de leur vie personnelle.
En entendant la question d’Olivier, je ne peux m’empêcher de sourire tout en disant : « Je vais être obligé de vous parler un peu de moi ! »
Trois raisons font qu’aujourd’hui je fais ce métier qui me passionne.
– Ma pratique sportive, adolescent.
Mes plus mauvais souvenirs d’enfance concernent le tennis. J’ai eu une enfance heureuse, ne manquant de rien et avec des parents qui ne m’ont jamais poussé à obtenir de bons résultats sportifs. Pour autant, je me mettais une énorme pression lors des matchs de compétition. Cela se traduisait par un jeu saccadé, « petit bras », un corps tendu, des propos très durs vis-à-vis de moi et, très rarement, une raquette cassée. Je n’étais tout simplement pas capable de supporter la pression que je m’infligeais. Une voix me disait fréquemment : « Qu’est-ce que tu fais là ? Il n’est plus qu’à deux jeux de te battre ! » ou encore : « Gagne encore un jeu et tu passes au tour suivant. » Cela me handicapait, réduisait mes possibilités de performance et confirmait, une fois le match perdu, mes pensées et mes propos parfois dévalorisants. Selon le contexte et l’histoire que je me racontais, la même activité, en l’occurrence le tennis, était un fabuleux moment avec les copains ou des instants de tension intense en compétition.
Ce manque de « mental » a suscité chez moi une curiosité, une appétence, quelques années plus tard, lorsque j’ai Avant-propos 7 découvert cette discipline à l’université, pour la préparation mentale. J’ai alors compris que le stress ressenti dans ces moments-là n’était pas une fatalité.
– l’empathie avec les athlètes de haut niveau.
La deuxième raison découle directement de la première. Ayant ressenti dans mon esprit et dans ma chair les méfaits du stress dès l’adolescence, et découvert la préparation mentale quelques années plus tard, j’ai eu envie d’être utile en accompagnant d’autres athlètes dans leur quête. C’était une telle joie d’apprendre qu’il était possible de travailler sur « son stress », ses croyances limitantes, sa confiance… Je dis parfois que j’aide des personnes ordinaires à atteindre des objectifs extraordinaires, à devenir des champions. Être préparateur mental me permet de contribuer, modestement, au bien-être et à la performance des personnes que j’accompagne.
Étudiant en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), j’ai pu me questionner sur la place donnée aux sportifs professionnels dans notre société, vus parfois encore comme des demi-dieux. Comment se montrer vulnérable alors que l’on est censés être mens sana in corpore sano ? Comment se plaindre alors que l’on est souvent perçus comme des privilégiés ? Aujourd’hui encore, même si la parole se libère, nous voyons comme il est difficile pour des sportives et des sportifs de haut niveau d’exprimer une faiblesse, une difficulté, voire un mal-être, dans une société où leurs faits et gestes sont disséqués, commentés à maintes reprises. J’ai eu envie d’être utile à ces « gens-là » comme disait Brel.
– Nous sommes tous des athlètes.
Bien sûr, j’adore mon métier ! Je suis ravi de pouvoir accompagner des sportifs dans leurs projets ambitieux.
Quand on m’a enseigné la préparation mentale à l’université, il y a maintenant plus de dix ans, il n’était question que d’une application dans le champ sportif. Dans le même temps, j’enseignais l’eps dans une école d’ingénieurs en horticulture et paysage. Après ma formation en préparation mentale, j’ai mis en place des cours facultatifs d’une vingtaine d’heures sur la gestion du stress. Ils furent complets dès la première année. Plus tard, des enseignants et des personnels de l’administration vinrent me voir en me disant : « Tu ne pourrais pas proposer des cours aussi pour nous ? »
C’est ainsi que naquit « la Semaine du bien-être », ouverte aux étudiants et aux adultes. À chaque rentrée scolaire étaient proposées des interventions sur la gestion du stress, la visualisation, la relaxation Chaque année, les sessions étaient complètes. Cela montrait un attrait pour cette discipline.
Plus tard, je fis mes premiers accompagnements auprès d’entrepreneurs ou de salariés. J’échangeais de plus en plus avec des « professionnels » et l’intérêt se confirmait, s’intensifiant même avec la pandémie.
Là, un comptable m’expliquait qu’il faisait des crises d’urticaire à force d’accompagner et de soutenir des entrepreneurs au bout du rouleau. Ici, un notaire me disait : « Il serait bien de vous faire intervenir dans notre étude, les collaborateurs sont usés à force de gérer principalement des divorces et des successions ces temps-ci. » Ou encore cette entreprise me demandait de préparer pendant deux jours ses salariés au procès intenté par un ancien client : « Nous ne sommes pas habitués à ce genre de situation et cela génère un stress supplémentaire. »
C’est avec soulagement que les participants découvraient les outils leur donnant accès à une meilleure confiance en eux, un meilleur contrôle émotionnel, etc. Nous restions néanmoins toujours dans la sphère publique, qu’elle soit sportive, scolaire ou entrepreneuriale. Je voyais l’utilité de la préparation mentale dans ma vie quotidienne et familiale mais pas dans celle des autres. En tant que papa, j’étais heureux de faire un peu de visualisation avec mon fils aîné lorsque celui-ci avait mal au ventre et de constater que sa perception de la douleur s’estompait. Nous avions également fait quelques séances, ma compagne et moi, lorsqu’elle préparait l’agrégation et que cela générait du stress. Nous associions des outils de visualisation, respiration, activation et confiance.
TOUT A CHANGÉ DEPUIS
Puis, à l’été 2016, nous avons été « famille vacances » pour le Secours populaire. Deux années de suite, cela a été l’occasion pour nous d’accueillir pendant quelques jours un enfant qui ne partait pas en vacances. Ce furent des moments merveilleux et profitables pour l’enfant accueilli, nos enfants et nous. Cela faisait bouger nos lignes. C’était une ouverture à l’autre, à l’échange, avec beaucoup de moments de joie. J’eus l’impression de prendre un uppercut lorsque l’une d’entre eux nous raconta un jour ce qu’il se passait chez elle lorsque sa maman se mettait en colère, pour des broutilles semblait-il. Je crois que c’était la première fois que j’étais confronté si intimement à la maltraitance d’enfants.
Le deuxième uppercut est arrivé quelque temps après le confinement avec les premières études montrant l’impact de celui-ci sur l’augmentation des violences domestiques.
Ces deux faits, l’un proche, incarné par cette petite fille que nous avions accueillie plusieurs fois chez nous, et l’autre, distant, entendu, analysé à maintes reprises dans les médias, ont développé chez moi une nouvelle approche de la préparation mentale. Alors que je n’envisageais initialement mon métier que dans la sphère professionnelle des personnes avec lesquelles je collaborais, la volonté de contribuer, modestement, à un mieux-être personnel a émergé. Ma réflexion vis-à-vis de la préparation mentale et des préparateurs mentaux est à présent celle-ci : si nous accompagnons des managers, des entrepreneurs, des sportifs, des étudiants pour atteindre leurs objectifs, nous aidons également le parent, le voisin, le conjoint, l’enfant, à mieux gérer ses émotions, sa confiance, son stress lorsqu’il est dans sa sphère privée.
Cela a eu pour effet, entre autres, de développer chez moi une nouvelle volonté en lien avec la préparation mentale : aider quotidiennement les autres, dans les sphères publiques comme privées dans leurs rôles de parents, enfants, salariés, entrepreneurs, sportifs, enseignants, concubins, soignants Si la préparation mentale peut aider des personnes à mieux gérer leurs émotions, leur confiance, leur estime, leur stress, c’est gagné ! C’est ainsi qu’est né Le Smoothie, un podcast hebdomadaire dans lequel je parle, parfois avec un invité, de préparation mentale. J’aime me dire que cela peut aider une personne à prendre un peu de recul sur ce qu’elle vit et à agir différemment, à intégrer dans son smoothie de la performance2 ou du bien-être de nouveaux ingrédients.
Il y a quelques mois, toujours pendant le premier confinement, j’avais partagé sur les réseaux sociaux une image de moi tiraillé par mes trois enfants, mais souriant tout de même. En dessous, le texte suivant : « Quand j’étais jeune et rêveur, j’étais convaincu que la préparation mentale allait me permettre de collaborer avec de grands champions ! En fait, elle me permet surtout de supporter mes trois enfants pendant le confinement ! »
C’est l’un des posts qui a suscité le plus de réactions à mon petit niveau. Je crois que la préparation mentale doit s’inviter de plus en plus dans nos foyers. C’est ce qui a motivé l’écriture de ce livre.
À propos de l’auteur
RAPHAËL HOMAT est préparateur mental depuis 2012. Responsable pédagogique d’un D.U. de préparation mentale intégrée, il a travaillé 9 ans en école d’ingénieurs où il a enseigné la gestion du stress et mis en place la semaine du bien-être. Il accompagne des sportifs professionnels et des entrepreneurs dans leurs défis quotidiens, propose des conférences, anime des ateliers en entreprises et est le fondateur du réseau Mental 2 Pros.
Découvrez le livre « 8 clés pour gérer son stress comme les champions » de Raphaël Homat en cliquant ci-dessous :
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