Et si c’était une candidose ? – Nadia Rasamoely.

 

Nadia Rasamoely (auteur),

Vincent Renaud (contributions)

 

Vous souffrez de fatigue, de troubles digestifs, du sommeil ou de l’humeur, d’allergies, d’intolérances alimentaires ou bien de douleurs musculaires et articulaires… Et si c’était une candidose ? En France, cette mycose du tube digestif ou de la muqueuse vaginale provoquée par plusieurs espèces de la levure Candida, en particulier Candida albicans, toucherait 30 à 40 % de la population. Et causerait notamment toutes sortes de symptômes que l’on ne relie pas toujours à cette pathologie.

Cet ouvrage vous donne les clés pour diagnostiquer et éliminer la candidose de façon naturelle, efficace et durable en seulement 5 étapes.

• ÉTAPE 1 : préparer les organes qui permettent l’évacuation des déchets organiques
• ÉTAPE 2 : assainir la flore intestinale
• ÉTAPE 3 : réparer la muqueuse intestinale
• ÉTAPE 4 : rééquilibrer la flore
• ÉTAPE 5 : renforcer l’immunité

 

Une méthode inédite en 5 étapes pour soigner naturellement la candidose

 

Préface 

 

Il existe de nombreuses polémiques autour de la candidose chronique, particulièrement au sein même du corps médical. Le débat est celui-ci : s’agit-il comme on le dit souvent d’une maladie imaginaire, ou bien est-ce au contraire le mal du xxie siècle, que pour ma part je classerais volontiers dans les nouvelles maladies dites de « civilisation » ? 

En effet, ce dérèglement de notre microbiote, que nous appellerons par simplification « candidose digestive », n’est ni plus ni moins que la conséquence d’un déséquilibre de notre flore intestinale, provoqué par notre mode de vie moderne (excès de sucre, prises d’antibiotiques, hyperhygiénisme, stress, pollution…). 

Aussi nommée « dysbiose fongique », elle touche près de 40 % de nos concitoyens, en particulier les femmes. Alors, pourquoi ces polémiques et cette ignorance de la part du corps médical ? 

La gastro-entérologie moderne est encore trop orientée vers les pathologies organiques du système digestif, et peu de médecins s’intéressent aux troubles fonctionnels. Ceci explique sûrement la méconnaissance dont pâtit ce dysfonctionnement du microbiote. 

En effet, le diagnostic de la candidose n’est pas encore bien établi, car les moyens d’investigation n’entrent pas dans la démarche médicale conventionnelle. Il faut souvent faire appel à des analyses non remboursées et utiliser des questionnaires basés sur des symptômes cliniques, qui n’offrent que peu de certitude. 

J’ai moi-même mis du temps à m’intéresser à cette dysbiose particulière, car, comme bon nombre de mes confrères, je ne connaissais le Candida albicans qu’au travers des mycoses vaginales de la femme, des muguets de la muqueuse buccale post-antibiotiques ou encore des candidoses généralisées chez les immunodéprimés. 

Ce n’est qu’en approfondissant mes recherches que j’ai découvert qu’il existait des analyses spécifiques de la candidose, comme la recherche de métabolites présents dans les urines, issus de la fermentation des levures. Cet examen a révolutionné ma pratique en me permettant d’objectiver la présence ou non d’un excès de Candida. 

Aujourd’hui, grâce à cet examen, nous sommes enfin en mesure d’affirmer qu’une prolifération fongique peut être à l’origine de nombreux troubles digestifs et extradigestifs que vous découvrirez en lisant cet ouvrage très documenté. 

La candidose chronique est due à un champignon opportuniste, le Candida albicans, présent dans tous nos tissus, aussi bien sur la peau et les muqueuses que dans notre intestin. Cette levure vit normalement en saprophyte (cohabitation) dans l’intestin humain en se nourrissant de matières organiques en décomposition. 

Il vit en symbiose avec les bactéries, virus et parasites qui peuplent notre environnement microbiologique. Il est généralement sans danger, tant que l’équilibre bactérien qui contrôle sa multiplication n’est pas altéré. 

Dans certaines conditions, pourtant (prise d’antibiotiques, stress, excès de consommation de produits raffinés riches en sucre, pollution, baisse de l’immunité, etc.), il peut se multiplier de manière excessive et envahir tout l’appareil digestif (bouche, intestin, anus). 

La prévalence de la candidose chronique est difficile à quantifier, car le diagnostic reste, pour les raisons évoquées ci-dessus, largement sous-évalué par la population médicale. En effet, la diversité des symptômes et la méconnaissance des professionnels de santé face à cette affection retardent souvent le diagnostic. 

Il n’existe pas de chiffre officiel, mais on estime qu’aux États-Unis, une personne sur deux souffrirait d’un problème de candidose ! La raison vient essentiellement d’une multiplication par sept de la consommation d’aliments raffinés riches en sucre (soda, snacking…) en 50 ans. 

Ce qui est en revanche bien établi, c’est que la candidose digestive touche deux à trois fois plus la femme que l’homme. 

Je remercie Nadia Rasamoely d’avoir pris le temps d’écrire ce livre très complet, qui permettra à tous de mieux connaître ce dysfonctionnement de notre microbiote. Elle a fait ici un travail remarquable dans l’approfondissement des connaissances et la prise en charge de cette « dysbiose fongique ». 

Vous y découvrirez la face cachée de cette perturbation de notre flore si mal connue du grand public et des professionnels de santé. 

 

Dr Vincent Renaud, 

médecin nutritionniste, enseignant en médecine fonctionnelle et micronutritionnelle à l’Institut européen de physionutrition et phytothérapie.

 

Introduction

 

Lors de ma formation en naturopathie, il y a maintenant quinze ans, j’ai découvert un trouble dont je n’avais jamais entendu parler auparavant et qui avait pourtant l’air d’être une pathologie fréquente, mais mal diagnostiquée. Les symptômes y sont peu spécifiques et très communs : fatigue, ballonnements, troubles du transit, maux de tête, nausées… Mais le symptôme le plus représentatif de cette pathologie est la fringale incontrôlable de sucres et de produits farineux. Cette pathologie s’appelle la candidose.

Tout au long de mon parcours de naturopathe, j’ai eu à détecter et traiter des candidoses. Mystérieux trouble pour nos patients, mais trouble à abattre pour nous, naturopathes, abreuvés de formations et séminaires à ce sujet. Aujourd’hui, même si de nombreux naturopathes accompagnent les personnes touchées par ce déséquilibre de la flore intestinale, sa forme chronique, que l’on nomme aussi candidose intestinale – car elle touche le microbiote intestinal – n’est toujours pas reconnue par la médecine, et est donc sous diagnostiquée (nous verrons pourquoi dans ce livre), laissant de nombreuses personnes en souffrance. En me spécialisant sur le microbiote, j’ai eu à cœur de faire connaître au plus grand nombre la candidose, mais également les solutions naturelles à mettre en œuvre pour l’éliminer de manière durable en prévention d’autres infections et maladies.

Des millions de personnes sont concernées par la candidose et peu le savent. Un petit livre pour de grands maux, j’espère qu’il permettra de donner de l’espoir et des solutions à nombre d’entre elles au travers notamment des naturopathes et des professionnel.les de santé qui sauront les accompagner.

Cet ouvrage définit les symptômes, les nombreuses manifestations et les mécanismes d’invasion de la candidose, mais surtout propose les outils dont nous disposons aujourd’hui pour s’en débarrasser naturellement et durablement.

 

A propos des auteurs

 

• Nadia Rasamoely est naturopathe, heilpraktiker et nutrithérapeute certifiée et agréée par l’Union des nutrithérapeuthes francophones (UDNF). Formée en médecine nutritionnelle et fonctionnelle, notamment par le Dr Jean-Paul Curtay, et spécialiste des troubles digestifs, du microbiote et endocrino-hormonaux, elle accompagne des personnes atteintes de dysbioses (candidose, SIBO, IMO, système immunitaire, etc.) ou de maladies inflammatoires chroniques.

• Le Dr Vincent Renaud est médecin-nutritionniste, praticien et enseignant en médecine fonctionnelle et micronutritionnelle à l’Institut Européen de Physionutrition et de Phytothérapie, et auteur de plusieurs ouvrages sur la candidose. Il est également diplômé en phyto-aromathérapie et physionutrition, qu’il enseigne à la faculté de pharmacie de Grenoble.

 

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