Belen CANOVAS
Le guide spirituel pour s’en sortir !
Réveillez la force en vous !
Dans ce récit authentique qui ne cache rien de ses défis, d’un karma familial pesant et de son cheminement pour s’en libérer, Belen Canovas nous démontre que chaque épreuve devient un cadeau, un apprentissage pour mieux se connaître, se soigner et s’aimer. Elle nous enseigne l’art de rebondir, de renaître et de grandir avec humour et finesse.
Dotée de capacités extrasensorielles depuis l’enfance, elle a exploré les mondes invisibles, vécu une EMI et rencontré des guides, des médiums et des enseignants spirituels qui ont nourri sa quête de sens. Cela lui a permis d’expérimenter et de développer de nombreuses pratiques qui ont apaisé son âme au fil du temps pour devenir la femme libre et résiliente d’aujourd’hui.
Au-delà de son témoignage, Belen Canovas nous offre une leçon de courage et d’espoir ainsi que des clés essentielles pour transformer nos douleurs en pétales de mille et une fleurs.
Préambule
Comment as-tu aimé ?
Qu’as-tu fait pour les autres ? Ce sont les deux questions que l’on nous pose après la mort. Ce sont les deux seules choses qui comptent, le reste est le chemin pour y parvenir, une vie.
Les unes après les autres, j’ai affronté les épreuves qui se présentaient à moi. Avec le temps, j’ai compris que les accepter et en chercher le sens me permettaient d’en tirer le meilleur : un apprentissage, une force. À travers ces défis, j’ai appris à me connaître, à accompagner et à m’aimer.
En ouvrant grand les yeux apparaissent la poésie cachée de la vie, l’extraordinaire mêlé à l’ordinaire, la magie du quotidien.
Le rituel du soir
J’ai moins de 2 ans, je suis allongée dans mon lit à barreaux, je détaille au plafond les moulures blanches d’anges rondelets, les volutes des rubans et les grappes de raisins. Ça me fait du bien, me rappelle quelque chose, un endroit familier, un lieu où l’amour est omniprésent, et cet endroit me manque.
Nous habitons dans un appartement au premier étage d’une petite maison en briques roses à Paris. L’entrée dessert à droite le salon décoré avec goût bien sûr, très lumineux ; attenant, le bureau de mon père avec sa grande bibliothèque en bois et ses objets rares ; un petit couloir mène au vestiaire de ma mère et à la chambre de mes parents décorée dans un style amérindien, terre de Sienne, vert impérial, bleu céruléen et rouge carmin.
À gauche de l’entrée, une porte ouvre sur la cuisine pop en mélaminé orange acidulé, puis sur la salle à manger en chinoiseries laquées et, enfin, sur un long couloir qui mène vers une salle de bains et trois chambres, une pour Alvaro, mon grand frère de six ans mon aîné, une pour Léonor, ma grande sœur de quatre ans mon aînée, et la troisième pour Lisa. Elle vit avec nous, elle est notre nounou et s’occupe aussi du ménage, de la cuisine, de presque tout. Lisa finit sa journée, elle est épuisée, énervée. C’est le soir, mon lit à barreaux est à côté de son lit dans sa chambre, elle me change avant de me coucher et me met des claques sur chaque côté des fesses, elle tape fort, très fort, machinalement, plusieurs fois, je sens encore la brûlure de ses doigts sur ma peau. Je me souviens que je comprends qu’elle fait ça pour que je pleure jusqu’à ce qu’épuisée je m’endorme plus vite.
C’est comme ça chez elle, dans sa famille.
Ça marche à tous les coups.
Je pleure et je dors.
Tous les soirs.
Mes parents ne le savent pas, c’est mon supplice quotidien, au centre du cocon familial.
Quand mon fils est tout petit, alors qu’il hurle comme le font les bébés sur la table à langer, j’ai une pulsion, une envie irrépressible de le frapper pareil, sur le côté des fesses, au même endroit. En l’espace de quelques secondes, peut-être deux, je me souviens de ce rituel du soir, pour la première fois, ces souvenirs remontent à ma mémoire, je revois précisément les barreaux du lit, les moulures du plafond, et je ressens dans ma chair la brûlure de ces coups.
En surimpression de cet instant présent, mon passé me pousse à frapper mon enfant. Je sens une intense évidence à répéter ce que j’ai vécu et, dans mes tripes, je sais que ça va être jouissif.
En une fraction de seconde, et c’est là que tout se joue, je décide de ne pas le faire. Comme si, au ralenti, j’attrapais mon bras à temps. Non. C’est si tentant, mais non.
Je réalise d’un coup avec horreur ce que ressentent ceux qui font subir les mêmes gestes violents, les mêmes tortures, Famille, amants et autres galères… 20 les mêmes abus physiques ou psychiques qu’ils ont subis, les mêmes brutalités sans réfléchir, juste menés par cette impulsion de faire pareil, de faire mal à plus petit que soi, comme un réflexe. C’est à mon tour de dominer maintenant. Je suis soulagée de ne pas m’être fait piéger, comme si le diable était apparu pour me tenter. Je garde mon âme et je prends mon bébé dans mes bras avec une tendresse décuplée et il arrête de pleurer.
A propos de l’auteur
Belen Canovas a grandi à Paris dans un univers d’art, de couleurs et de dessins. Après avoir exercé divers métiers artistiques, elle décide de changer de vie et d’exaucer son rêve d’enfant : devenir une magicienne de l’âme. Elle est, depuis douze ans, thérapeute à Paris où elle travaille avec sa méthode qui allie ses acuités extrasensorielles à des thérapies brèves.
https://www.medoucine.com/consultation/paris/belen-canovas-hypnose/2
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