« Hold-up sur la vérité » du Dr Jean-Jacques Charbonier : un thriller dystopique qui interroge nos certitudes.

Paru initialement en 2022 chez Guy Trédaniel et réédité en format poche en août 2025, Hold-up sur la vérité est un roman coup-de-poing signé par le Dr Jean-Jacques Charbonier, anesthésiste et auteur connu du grand public pour ses travaux et prises de position autour de la conscience et des EMI (expériences de mort imminente). À la croisée du thriller dystopique, de la critique socio-politique et du récit d’anticipation, le livre explore les mécanismes de manipulation de masse, la financiarisation du vivant et la fragilité de nos repères lorsque « la vérité » devient un enjeu de pouvoir.

 

Résumé (sans spoiler) : une pandémie… venue de nos animaux de compagnie

 

L’action se déroule en 2038, sur fond de crise sanitaire inédite : un virus transmis par les animaux domestiques contraint les autorités à des mesures extrêmes. Les propriétaires de chiens et de chats sont encouragés à euthanasier leurs compagnons, une décision « facilitée » par la Xapine, un antidépresseur fictionnel qui anesthésie les scrupules. Dans ce contexte, un anesthésiste met au point une méthode thérapeutique disruptive qui menace des intérêts colossaux — et devient, par ricochet, une cible. Le roman déroule alors une mécanique de complot, pressions et contre-vérités, où médias, politique, justice et industrie pharmaceutique s’entrecroisent.

Au fil des chapitres, l’ordinaire bascule dans l’absurde : la peur collective sert d’accélérateur à la normalisation de l’inacceptable. Le lecteur avance dans un labyrinthe d’arbitrages éthiques, où se brouillent compassion, culpabilité et obéissance — le tout soutenu par un rythme de page-turner.

 

Un auteur médecin qui bouscule : le contexte Charbonier

 

Le Dr Jean-Jacques Charbonier n’est pas un romancier « neutre » : médecin anesthésiste de formation, conférencier et auteur prolifique, il popularise depuis des années une vision élargie de la conscience, parfois controversée dans le monde scientifique. Cette trajectoire explique en partie la charge critique du roman contre la technocratie sanitaire, le réductionnisme matérialiste et les lobbys.

Certaines présentations du livre soulignent d’ailleurs que le récit offre un éclairage inédit sur la Conscience Intuitive Extraneuronale (CIE), un concept que l’auteur développe dans ses essais et ateliers, et qu’il transpose ici en fiction pour questionner la frontière entre esprit, cerveau et information. OCCITANIE tribuneJean-Jacques Charbonier

 

Thèmes majeurs : quand la vérité devient un produit

 

1) Pandémie et ingénierie des consentements

Hold-up sur la vérité dissèque comment une urgence sanitaire peut servir de levier politique : cadrage médiatique, éléments de langage, chantage à la responsabilité, réduction de la complexité à des slogans. Le roman montre une société où l’émotion (peur, tristesse, empathie) supplante l’examen rationnel, tandis que des intérêts financiers poussent aux « solutions » rapides.

 

2) Pharma, médias, justice : des intérêts alignés ?

L’auteur met en scène la connivence systémique : brevets, tribunaux, éditorialistes et cabinets ministériels composent un écosystème où l’accès à la vérité devient asymétrique. L’« information » n’est plus qu’une ressource stratégique parmi d’autres, gérée par ceux qui contrôlent les canaux de diffusion.

 

3) Éthique animale et anesthésie morale

L’injonction d’euthanasier les animaux domestiques incarne la ligne rouge franchie « pour le bien commun ». La Xapine symbolise l’anesthésie des affects : sous prétexte d’aider les individus à supporter l’insupportable, on neutralise la dissonance qui aurait pu mener à la contestation.

 

4) Conscience, intuition et dissidence intérieure

Sans faire de son roman un traité, Charbonier convoque la CIE comme un ressort narratif : et si la vérité ne se réduisait pas aux métriques et aux narratifs dominants ? Si la conscience disposait d’outils pour débusquer la manipulation ? Ce fil rouge donne à l’intrigue une dimension philosophique et spirituelle inhabituelle dans le thriller.

 

Pourquoi ça marche : les forces du roman

 

• Un cadre audacieux : renverser le tabou de l’animal de compagnie, c’est toucher un nerf sensible de nos sociétés. Le pari est risqué, mais dramatiquement efficace. Barnes & Noble

• Un rythme de lecture fluide : scènes courtes, montées de tension, cliffhangers — tout concourt au plaisir du page-turner, avec un sens du détail médical crédibilisant. OCCITANIE tribune

• Une critique systémique : au lieu de viser une figure unique, le livre questionne les rouages — marketing, chiffres, communication de crise — qui transforment la vérité en produit. Lireka

 

Les limites (selon les lecteurs)

 

• Manichéisme possible : en donnant beaucoup d’emprise aux puissants et peu d’espace aux contre-pouvoirs, la fresque peut paraître schématique à certains.

• Proximité avec l’actualité : pour certains lecteurs, l’écho avec les débats récents peut sembler appuyé ; pour d’autres, c’est précisément ce qui rend le roman salutaire.

• Teinte programmatique : la présence d’idées « charboniériennes » (CIE, critique du matérialisme) peut séduire ou agacer selon la sensibilité de chacun.
  Ces retours contrastés se lisent dans les avis publics et descriptions d’éditeurs qui insistent tour à tour sur le caractère haletant et la dimension polémique du livre.

 

À qui s’adresse Hold-up sur la vérité ?

 

• Aux lecteurs et lectrices de thrillers engagés et de dystopies (Orwell, Atwood, Werber côté anticipation sociétale).

• À celles et ceux qui s’intéressent aux enjeux éthiques des politiques sanitaires, à l’impact des médias et au pouvoir des lobbys.

• Aux curieux des questions de conscience, ouverts à une dimension métaphysique dans la fiction. Lireka

 

Ce que l’on en retient : trois messages clés

 

1. La vérité est une construction sociale : elle se négocie, se finance et se fabrique autant qu’elle s’établit — d’où la nécessité de cultiver esprit critique et diversité des sources.

2. L’émotion, moteur politique : la gestion des affects collectifs (peur, tristesse, empathie) devient un outil de gouvernement ; savoir reconnaître ces mécanismes est un acte d’hygiène mentale.

3. Une autre voie est possible : le roman invite à réhabiliter l’intuition, l’éthique personnelle et le dialogue intérieur comme contre-pouvoirs aux narratifs dominants — sans renoncer à la raison.

 

FAQ – Hold-up sur la vérité

 

Le livre est-il un essai ou un roman ?
Un roman (thriller d’anticipation). Il s’appuie sur des sujets réels (politiques de santé, influence des lobbys, question de la conscience), mais en propose une mise en scène fictionnelle.

Faut-il connaître les travaux du Dr Charbonier pour l’apprécier ?
Non. Les concepts liés à la conscience servent l’intrigue et restent compréhensibles sans prérequis. Les lecteurs familiers de la CIE y verront toutefois des clins d’œil.

Existe-t-il plusieurs éditions ?
Oui : l’édition grand format (2022) et une version poche (2025) chez le même éditeur. Les contenus narratifs sont similaires ; les caractéristiques techniques (format, pagination) diffèrent.

Le roman est-il « complotiste » ?
C’est un thriller qui emprunte les codes du complot et de la critique des pouvoirs. L’intérêt du livre est moins de prouver un fait que de mettre en tension nos représentations collectives de la vérité et des institutions. Les appréciations varient selon la sensibilité des lecteurs.

 

Verdict : un récit coup-de-poing pour lecteurs exigeants

 

Hold-up sur la vérité est une fiction nerveuse et provocatrice, qui réussit le pari de divertir tout en questionnant. On peut ne pas adhérer à toutes les hypothèses sous-jacentes et apprécier malgré tout l’acuité du regard porté sur nos fragilités démocratiques : circulation de l’information, gouvernance par la peur, arbitrages moraux en temps de crise. Pour un lectorat en quête de réflexion autant que de suspense, c’est un titre à découvrir.