Jean-Michel Lecerf
S’en sortir, c’est possible !
Dans le registre des poncifs, l’obésité et le surpoids ont incontestablement la palme d’or. Chacun a son point de vue, plus ou moins bienveillant, chacun récite son couplet et donne sa solution… pour les autres.
En s’appuyant sur sa large expérience clinique mais aussi sur l’analyse des données scientifiques, l’auteur a voulu revoir ici les évidences, soulever les inconnues, creuser les questions. Pourquoi parle-t-on « d’épidémie d’obésité » ? Pourquoi certains grossissent-ils et d’autres pas ? Pourquoi est-il difficile, mais pas impossible, de maigrir durablement ? Pourquoi c’est dans la tête mais pas seulement ? Pourquoi les fausses routes jalonnent-elles la prévention ? Comment apprendre à bien manger ? Et enfin, où en est la recherche sur toutes ces questions ?
Au-delà des idées reçues et des raccourcis, ce livre souligne la complexité d’un problème de société où chaque histoire est différente. On ne soigne pas des kilos mais des personnes, souvent blessées mais toutes uniques. Changer notre regard, apporter des réponses, fuir les régimes et les injonctions stériles, voilà les dessous d’un livre qui fait d’abord du bien.
De la théorie à la pratique, de l’individu à la collectivité, du mode de vie au métabolisme, toutes les facettes de la maladie sont passées au peigne fin, pour sortir des sentiers battus et surtout… prévenir le surpoids et le guérir !
Commençons par comprendre sans juger
Il est plus facile et rassurant d’avoir une vision simpliste des choses. Cela nous permet de classer les problèmes et les gens, de les mettre dans des tiroirs et de ressortir des idées toutes faites et consensuelles, politiquement correctes sur certaines questions. Par exemple, penser que tous les obèses mangent trop, que c’est à cause des aliments trop gras et trop sucrés, et qu’ils feraient mieux de manger moins! On pourrait y ajouter d’autres poncifs: « aucune volonté », « se laissent aller », « faudrait les taxer pour qu’ils s’y mettent »… Ce genre de raccourci non seulement est faux, mais il est contre-productif et peut faire des dégâts.
L’expérience clinique, l’écoute bienveillante des patients nous montrent une toute autre réalité : chaque histoire est unique, chaque trajectoire est différente, chaque situation résulte toujours d’un cumul d’événements. L’état de la science nous permet aussi d’affirmer, quitte à surprendre, que « l’obésité » n’existe pas ! Il faut parler « des » obésités, tant la maladie est hétérogène, ou plutôt « des » personnes, en situation d’obésité car on soigne des personnes, pas des kilos ou des chiffres. En outre, nous savons aussi aujourd’hui qu’il s’agit d’une affection multifactorielle.
Ni désigner des boucs émissaires, ni stigmatiser, c’est à-dire montrer du doigt, les obèses, mais plutôt chercher à analyser et à comprendre, voilà le but de cet ouvrage pour à la fois mieux prévenir — car il n’est jamais trop tôt pour agir — et à la fois mieux aider les patients — car il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Pourquoi parle-t-on d’épidémie d’obésité ?
« Épidémie » ? Pour la plupart des gens, le terme renverrait plutôt à une maladie infectieuse, et a priori transmissible. Quel rapport alors avec l’obésité ?… En réalité, au sens propre, l’épidémiologie correspond seulement à l’étude de la diffusion dans le temps et dans l’espace d’une affection, faite selon deux types d’indicateurs : l’incidence (le nombre de nouveaux cas) et la prévalence (le nombre total de cas).
L’augmentation de l’incidence correspond à l’apparition de la maladie, tandis que la prévalence est aussi liée à l’augmentation de l’espérance de vie (calculée à la naissance) et de la longévité, estimée à un âge donné. En d’autres termes, la prévalence augmente car de plus en plus de personnes atteintes parvenant à un âge avancé, elles sont au total de plus en plus nombreuses en vie à pouvoir être comptabilisées (on parle de cumul de la pathologie).
Comme pour tout paramètre biologique en dehors de la pathologie, on devrait s’attendre à une distribution symétrique, c’est-à-dire gaussienne, de la population, 2,5 % étant dans les valeurs basses de poids, 2,5% étant dans les valeurs hautes. Or, en fait, cette courbe est décalée vers la droite car il y a davantage de personnes fortes depuis quelques dizaines d’années, depuis que l’incidence du surpoids et de l’obésité a augmenté.
En France, c’est surtout à partir des années 1980 que cette incidence a augmenté, avec une accélération à compter des années 1990-2000. Aux États-Unis, l’épidémie a débuté plus tôt, dans les années 1960, avec, très vite, des niveaux de poids beaucoup plus élevés qu’en Europe.
A propos de l’auteur
Le docteur Jean-Michel Lecerf est spécialiste en endocrinologie et maladies métaboliques ; il s’est consacré à la nutrition et au métabolisme au CHRU et à l’Institut Pasteur de Lille ― où il dirige le service de nutrition. Expert auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et de la Haute autorité de santé (HAS), il est aussi auteur de nombreux ouvrages destinés aux professionnels et au grand public.
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