Les différents visages des passifs-agressifs – Isabelle Levert.

 

Isabelle Levert

 

Les passifs-agressifs ne sont pas forcément ceux que vous croyez ! Les clés pour enfin comprendre le syndrome de passivité agressive.

 

Sous leurs différents visages, les personnes passives agressives sont difficiles à cerner. Découvrez qui elles sont, comment elles se comportent et quelles sont les voies à explorer pour sortir de l’impasse.

 

Tous ou toutes, à un moment ou un autre, nous avons adopté un comportement que l’on peut qualifier de  » passif-agressif  » : par notre silence, notre indifférence, notre éloignement, nous avons ignoré le besoin d’être en relation de l’autre.

 

Mais trop souvent, les termes de passif-agressif sont utilisés comme un diagnostic ou une étiquette fourre-tout, en pensant détenir l’explication des difficultés relationnelles rencontrées. De manière erronée. Car derrière les comportements passifs-agressifs, il y a souvent des problématiques plus complexes. S’agit-il d’une peur du conflit, d’un symptôme de dépression, d’un besoin effréné de ne pas déplaire au risque de s’effacer, d’un enfermement dans la schizoïdie…?

 

Quoi qu’il en soit, l’impression de détachement, voire d’indifférence, ou encore de résistance silencieuse, qui émane de la personne qualifiée de passive-agressive peut être insupportable pour les proches. Au fil des chapitres, le texte prend corps à travers différentes situations-problèmes face auxquelles la notion de passivité-agressive est souvent invoquée.

 

Grâce à ces exemples et ces témoignages, le lecteur se rend compte que ces comportements traduisent des dysfonctionnements très différents les uns des autres qui vont de simples replis défensifs, assez bénins, à de véritables agris pervers.

 

Le livre se termine par un aperçu des facteurs d’enlisement dans une relation insatisfaisante. Cette compréhension nouvelle participe, face aux problèmes relationnels, à restituer à chacun des interlocuteurs sa part de responsabilité et à trouver une issue.

 

Introduction

 

Passif-agressif : ces deux mots ont été pour la première fois accolés, aux États-Unis, pendant la Seconde Guerre mondiale, par les psychiatres militaires, afin de décrire le comportement d’insubordination non frontale des soldats réticents à obéir aux ordres : procrastination, conduite d’auto-sabotage, lenteur, etc. Par la suite, le terme a été repris dans le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), à la rubrique des troubles de la personnalité, avant que le trouble de la personnalité passive-agressive ne soit retiré des versions ultérieures. Depuis, ces mots sont souvent utilisés pour enserrer les attitudes ou comportement d’une personne qui, sans qu’il y ait d’agressivité manifeste, sont vécus par le-la partenaire de la relation comme une agression.

 

La passivité agressive est quelque chose qui n’existe pas en dehors d’une interaction entre des personnes, au moins deux personnes. On ne peut pas se comporter de façon passive-agressive avec soi-même. Si la passivité agressive est une réalité, elle ne se manifeste que dans le rapport à l’autre et en général pas n’importe quel autre, mais quelquefois avec tous les autres. La plupart du temps, voire tout le temps, ce sont ces autres qui en souffrent et qui se saisissent des termes de passivité agressive parce qu’ils y reconnaissent la cause de leur mal-être, parce qu’ils donnent une sorte de contour à ce qui fait problème.

 

À propos de l’auteur

 

Isabelle Levert est psychologue clinicienne et psychothérapeute, depuis une quinzaine d’années. Elle exerce en cabinet, et anime des séminaires et des formations en entreprises et au sein d’associations. Elle est l’auteure de Les violences sournoises dans le couple et Les violences sournoises dans la famille parus chez Robert Laffont. Son site Internet : www. la-psychologie.com

 

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