Alors que de très nombreux programmes TV nous enjoignent à suivre le quotidien de familles nombreuses voire très nombreuses, et que l’on a souvent souvent tendance à considérer qu’un enfant unique est souvent un enfant roi, cet article va justement se pencher sur ces parents qui, en leur âme et conscience, ne désirent justement qu’un seul enfant. Il y a tout un tas de raisons à cela, et nous n’allons jamais nous situer dans le jugement par rapport à qui que ce soit, néanmoins nous tenons à dédier ce contenu à ces familles « peu nombreuses » donc (si l’on peut dire, et avec un brin d’humour), qui assument totalement ce choix, et qui l’ont d’ailleurs fait en connaissance de cause et sans douter du fait que c’était effectivement leur façon d’envisager le cœur nucléaire d’une famille.
Lorsque l’on est parent d’un premier enfant, il n’est pas rare de s’entendre dire par ses proches, sa famille ou ses amis : « Alors, à quand le petit second ? » « Et le petit frère ou la petite sœur arrive quand ? », ou ce genre de phrase… Pour autant, il ne faut pas perdre de vue que certains parents se contenteront tout simplement d’un seul enfant et que tout le monde ne désire pas forcément une famille nombreuse. Ceci est un fait, et ceci est hautement respectable.
Le bonheur d’être parent n’est pas indexé sur le nombre de bambin(s) qui arpentent le salon, les chambres ou la cuisine, et si certains clichés ont quelque peu la peau dure et l’échine raide, il ne faut pas s’en laisser compter et vivre sa vie pleinement, comme on l’entend, en se soustrayant de cette pression sociale qui peut être parfois, reconnaissons-le, un peu pesante et surtout, omniprésente.
Que l’on ait toujours désiré n’avoir qu’un seul enfant, ou que l’équilibre instauré à la naissance de ce dernier nous ait amené à décider que ce sera suffisant et que les choses sont très bien ainsi, il n’y a pas de règle dans l’absolu, et l’essentiel, c’est de se sentir épanoui et de faire ce que bon nous semble en la matière.
L’idée de l’enfant unique s’accompagne très souvent (trop ?) de cette image colportée et reprise à souhait dudit « enfant roi », mais ceci, sachez-le tient uniquement en l’éducation que vous lui donnerez, et non en une fatalité intrinsèque qui s’abattra sur vous et votre foyer pour peu que vous ne ressentiez ni le besoin, ni l’irrépressible envie de donner naissance une seconde fois. Il ne faut pas croire que d’une manière mécanique, l’enfant unique ne pourra pas apprendre des notions aussi importantes que le partage et l’humilité, puisqu’on l’observe très bien dans les familles nombreuses, ces idées reposent sur un pan entier de l’éducation et ne coulent pas de source, loin s’en faut… Cessons donc d’envisager les choses sous ce prisme simpliste et peu flatteur, car il ne tient pas ou est, dans tous les cas, très caricatural.
Généralement, l’expérience que l’on a soi-même de son enfance (avec un ou plusieurs frères ou sœur, ou sans…) est aussi un facteur qui risque d’influencer votre façon de voir les choses et d’appréhender votre positionnement de parent, mais ce ne doit pas non plus être considéré comme parole d’Évangile, dans la mesure où c’est au présent que la vie se construit, et non pas sur de vétustes souvenirs parfois idéalisés et souvent surannés.
La façon dont les rapports se sont construits entre frère(s) et soeur(s), dans le passé, ainsi que leur nature, sont aussi des facteurs à prendre en considération, bien sûr, mais juger que les rapports entre nos propres enfants et les rapports que nous avons eu nous-mêmes dans la fratrie, lorsque nous étions enfants, seront forcément du même registre, c’est considérer que la vie est un éternel recommencement et que la personnalité en soi, n’est pas un facteur à prendre en compte ; c’est donc une grossière erreur, tout simplement.
Bien sûr, il y a aussi la « norme » sociale (le fameux « choix du roi »), qui a tendance à nous incliner vers cette idée qu’une famille « modèle » ce doit être un papa, une maman, une petite fille et un petit garçon, mais ne perdons pas de vue que ceci est une norme et non une loi par laquelle on accède au bonheur inéluctable de manière obligatoire. D’ailleurs, si vous avez déjà deux enfants, qui se trouvent être du même sexe, et bien vous entendrez souvent autour de vous certains proches vous demander « Alors, à quand le 3ème ? », afin de « boucler la boucle » d’une certaine manière, or, avouons-le, cela ne repose toujours guère que sur cette même norme sociale, avec laquelle notre liberté en tant qu’individu, est de pouvoir transiger sans qu’on ne nous le reproche !
Dans un autre ordre d’idée, il faut aussi considérer la position propre à la maman, qui a vécu l’accouchement, et qui en a donc nécessairement retiré une expérience qui peut aller de la plus positive et merveilleuse qui soit, à la plus douloureuse…et cela se respecte par-dessus tout !
Chaque accouchement représente quelque chose d’unique et pour peu qu’il se soit passé avec quelques complications (tant pour la maman que pour le bébé d’ailleurs…), il va sans dire que les parents (et la maman peut-être en premier chef…) seront sans doute peu enclins à envisager une seconde fois, de passer par un chemin, qui d’ailleurs insistons bien là dessus, serait peut-être (c’est en tout cas souvent le cas…) moins cahoteux ; ce choix leur appartient à 100 %, et il vaut parfois mieux s’abstenir de porter un jugement, d’autant plus que de l’extérieur, la majorité du temps, on ne possède pas tous les éléments et on ne sait pas vraiment ce qu’il en a été et les difficultés par lesquelles sont passés les parents (et encore une fois, plus spécifiquement la maman lors de l’accouchement…).
Pour les parents qui ont connu une expérience plutôt difficile, il est important de totalement parvenir à se détacher des avis d’autrui (y compris des proches…) et cela passe par cette idée d’avoir une certaine estime de soi, et de ne pas envisager ce fameux bonheur au crible d’une lentille qui n’est pas la nôtre.
La vie à trois, d’une certaine manière, c’est déjà quelque chose de relativement contraignant, par rapport à la vie à deux, ensuite, bien entendu, d’autres facteurs viennent aussi interférer là dedans et s’additionner, comme le fait de continuer, ou non, d’avoir une vie active pour les deux parents, d’assumer les frais que la naissance et l’éducation du bébé vont occasionner de façon inévitable pour le couple, de pérenniser la dynamique du couple, qu’il va falloir apprendre à repenser d’une manière posée et viable au long cours (car un enfant…c’est un engagement au long cours, voire au très long cours).
A partir du moment où vous devenez parent, le temps libre ne se gère plus de la même manière, d’ailleurs, la notion même de « temps libre » prend une toute autre signification et s’apparente désormais à un temps « partiellement » libre la plupart du temps, même si vous pouvez vous faire aider par une nounou, par votre famille (et notamment les grands parents qui ont ou souhaitent très régulièrement prendre une réelle part dans l’éducation de l’enfant), etc.
Avant de boucler cet article définitivement et d’en arriver à notre conclusion, nous aimerions aussi parler d’une angoisse qui frappe souvent les parents d’un premier bébé, et qui tient en cette idée (qui peut sembler saugrenue à certains, mais qui est bien réelle…) qu’ils ne se sentent tout simplement pas capables d’aimer un autre enfant aussi fort qu’ils aiment leur premier…
Il faut bien comprendre que la plupart du temps, cette angoisse n’a de réelle teneur tangible que durant le moment où l’on se situe un peu dans une forme d’hésitation et que l’on oscille entre franchir le pas d’un second enfant, ou bien demeurer dans sa vie à trois. Fort heureusement, cela s’évanouit à partir du moment où l’on accouche une seconde fois (et le plus souvent bien avant l’accouchement même…) et l’on se rend alors compte que l’amour n’est pas quantifiable ; il ne s’agira donc pas de diviser en deux la montagne d’amour que l’on ressent pour son enfant unique en deux jolies collines qui chacune sera dévolue à l’un d’eux…
Pour conclure :
Cela peut sembler peut-être un peu simpliste de voir les choses de la sorte, néanmoins la sagesse nous impose de penser qu’il vaut mieux n’avoir qu’un seul enfant et être en capacité de le rendre heureux, plutôt que de nécessairement vouloir embrasser les standards et les clichés de la société en ayant une famille avec deux ou trois enfants, mais ne pas être à même de l’assumer de la meilleure façon qu’il soit. Il ne faut pas nécessairement se projeter dans des difficultés à venir, mais malgré tout, le fait d’avoir plusieurs enfants va obligatoirement nécessiter une situation différente, à savoir une maison ou un appartement plus spacieux, des rentrées d’argent supplémentaires (et cela vaut aussi pour les hypothétiques études de ces dits enfants…), et bien entendu…du TEMPS !
Lorsque l’on entend répéter à longueur de journée que le temps c’est de l’argent, dans à peu près n’importe quel contexte (au travail, à l’école, ou ailleurs…), peut-être devrait on systématiquement reprendre la personne qui vient de lancer cet adage sans en mesurer le sens, et la corriger en lui expliquant que le temps ce n’est pas de l’argent, non, mais que le temps, c’est de la vie.
Et pour finir, il faudrait aussi peut-être cesser de céder à la pression sociale, pour soi même ou pour les autres, et considérer que le bonheur d’autrui n’est pas le sien (et réciproquement…), ce qui ne pourra qu’alléger nos rapports à l’autre et faire baisser la pression que l’on se croit en droit de devoir faire peser sur, là nos enfants, là nos amis… N’est-ce pas au fond, les respecter pleinement que de leur laisser leur liberté sans les juger ?
Par Romain Pillard
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