La chauve sourit – Caroline LE FLOUR.

 

Caroline LE FLOUR,

(illustratrice) Gaëlle LE LOUET

 

Une BD drôle, touchante et unique

 

« Cette BD va vous faire mourir… de rire ! « 

Après un burn-out, Caroline Le Flour apprend, à 32 ans, qu’elle a un cancer. Ça aurait pu plomber l’ambiance ? Bien au contraire ! Elle décide d’en rire et d’en profiter pour donner un sens à sa vie. De l’annonce à la famille : « Pourquoi tu me fais ça ? », aux amis : « Oh, non ! Pas toi, t’étais trop sympa ! », du speed dating sans cheveu, aux pénibles colocataires d’hôpitaux dépressives… Tout le monde y passe. Heureusement, il y aussi des avantages au cancer : pouvoir organiser son propre enterrement ou être VIP aux urgences…

Caroline Le Flour nous raconte son combat, pendant et après la maladie. Elle nous partage ses joies, ses doutes, ses peurs, sa quête de la sérénité, son parcours de résilience avec l’authenticité et la désinvolture qui la caractérise. Ses leitmotivs ? Soutenir les malades et les accompagnants, mais également sensibiliser le grand public grâce au rire !

Cette BD s’adresse à tous, que vous soyez ou non malade. Sachez d’ailleurs que comme, potentiellement, tout le monde est concerné par le cancer, vous repartirez avec des trucs et astuces, au cas où…

C’est l’histoire d’un cancer qui finit bien, mais c’est surtout l’histoire pleine de vie d’une femme chauve qui sourit.

 

Introduction 

 

Vous voulez rire et sentir à quel point y’a de la vie, même dans la maladie ? C’est par ici. Je vais vous parler de ce truc que les gens aiment appeler la « longue maladie », pour ne pas la nommer. Par superstition ou par peur de la contagion ? C’était moins une, je vous assure. Une ? C’est moi ou la vie que j’ai failli perdre, allongée dans ma chambre d’hôpital emportée par un cancer. 

Lorsque j’ai su que j’étais malade, j’ai choisi de prendre les choses du bon côté. Mais c’est lequel le bon côté ? Rapidement j’ai pris conscience que, si je voulais être ma meilleure alliée, je me devais d’accepter cette épreuve (que je ne pouvais pas éviter), mais que j’avais la possibilité d’agir sur la manière de l’affronter. Alors pourquoi pas en riant ? Le défaitisme ou le pessimisme auraient été des boulets de plus à traîner, des coefficients multiplicateurs de malheurs. J’ai donc choisi de chausser les lunettes de l’optimisme, de l’humour et du rire. Pour moi, un positivisme à toute épreuve pouvait agir comme une amulette, un contre sort, une protection. 

Pendant mon cancer, j’ai ri « comme une malade » : de l’annonce du verdict par les médecins, aux réactions de ma famille, de mes amis ; des tête-à-tête avec mes colocataires d’hôpitaux dépressives, jusqu’à l’après-maladie, la reconstruction, la résilience. 

J’ai souvent réfléchi au sens que je souhaitais donner à ma vie. Comme si j’allais trouver le panneau « Sens de la vie » et que je n’aurais plus qu’à le suivre. J’en ai empruntés des chemins… J’ai été heureuse, confiante. J’ai eu l’impression d’être déjà passée par là. J’ai été dubitative, en colère, en retard ou en avance sur le planning de ma vie. J’ai suivi la lumière, même si je me suis finalement rendu compte que ce n’était qu’un simple lampadaire. J’ai été jusqu’à essayer de porter ma croix même si je n’y croyais pas. Je me suis aussi demandé pourquoi ? Est-ce que j’ai fait quelque chose pour qu’il m’arrive tout ça ? Pourquoi moi ? Tout est-il écrit ? Tout est-il programmé ? Est-ce le jeu de la vie ? J’ai dû annoncer. J’ai dû affronter. Je me suis demandé : « Et après ? Gagne-t-on un accès illimité à la sérénité ? » Ma vie est devenue pendant quelques mois une véritable scène de théâtre. Tout y était : les émotions, le suspens, la maladresse, l’absurde, l’espoir et le rire, toujours le rire. 

Le rire m’a permis de prendre du recul, sans tomber dans le déni, de m’exprimer, d’exorciser, de sublimer. Le rire m’a toujours donné un espace de liberté, de légèreté qui me permet de me ressourcer, d’y puiser de la force, de respirer. En le pratiquant en mode survie, j’ai découvert que le rire est bon pour la santé, que l’humour peut prendre le relais lorsque les situations sont trop difficiles à vivre, à surmonter. 

J’ai également éprouvé le besoin de noter tout ce que je vivais dans un carnet, lorsque j’étais en mode sursis, en chimiothérapie. Écrire était une manière de mettre à distance et d’apprivoiser mes peurs, mes douleurs. Rire et écrire sont devenus vitaux et thérapeutiques. Je souhaitais aussi ne pas oublier et partager ces anecdotes à mes proches. Au début, il s’agissait de leur laisser une trace au cas où je ne m’en sorte pas, au cas où je ne passe pas le cap, un témoignage posthume humoristique. Je voulais leur raconter comment j’avais vécu et perçu cette épreuve. Leur faire partager à quel point j’avais ri. Et surtout, je souhaitais les faire rire. 

De ces écrits est né le one woman show La Chauve SouriT, que je joue dans toute la France depuis 2018. En interprétant ce seule-en-scène, j’ai découvert, grâce aux retours du public, touché ou non par la maladie, des proches, des aidants, des soignants – « hilarant », « décapant », « drôle et profond à la fois », « génial », « inspirant », « culotté », « émouvant » –, que ce témoignage de résilience singulier devenait une histoire inspirante et universelle. J’ai découvert la puissance du rire ensemble qui permet de rompre l’isolement, d’accompagner les malades, leurs proches, sensibiliser le grand public, inciter au dépistage, provoquer l’échange sur un sujet encore trop tabou. Le rire permet de fédérer, créer du lien, dissoudre le jugement, ouvrir les cœurs tout simplement. 

Avant la sortie de mes deux premiers ouvrages, Le Complexe du trampoline et Résiliencez-vous !, j’avais déjà l’envie de proposer une BD, adaptation du spectacle, à la demande du public lui-même, pour prolonger l’instant de complicité partagé, mais également afin de toucher plus de monde. 

Il est donc devenu évident pour moi de créer cette BD en utilisant les répliques fortes du spectacle sous forme d’illustration, en y ajoutant des anecdotes inédites et croustillantes, pour que le message puisse être à la fois humoristique, impactant et transmis de manière divertissante et ludique. 

J’ai tout naturellement choisi de collaborer avec Gaëlle Le Louët, l’illustratrice de ma précédente BD. L’alliance de son trait doux, sensible et de mes textes incisifs et décoiffants me semble très juste. 

Depuis les premières épreuves de ma vie, résiliente multirécidiviste que je suis, après un burn-out, un cancer, une infertilité (et j’en passe…), je n’ai jamais eu de cesse de rire, d’écrire et transmettre. 

Je suis donc comblée de vous laisser à présent découvrir ce nouveau-né qui vous fera, je l’espère, aimer encore plus la vie et surtout rire… à en crever !

 

A propos des auteurs

 

Caroline Le Flour se définit elle-même comme une résiliente multirécidiviste : burn-out à 28 ans, cancer à 32, FIV à 35, infertilité déclarée à 36… Malgré ces souffrances, elle a su faire de ces épreuves de belles opportunités personnelles et professionnelles. Aujourd’hui psychopraticienne et conférencière, elle a notamment sublimé ses combats par les arts avec son one woman show La Chauve Sourit et son livre Le Complexe du trampoline.

Gaëlle Le Louët est psychothérapeute et illustratrice. Est passionnée très jeune par les comportements humains et, touchée par la souffrance, elle ressent le besoin et l’envie d’aller vers autrui, d’accueillir l’autre dans ce qu’il est. Ce n’est qu’après être devenue mère qu’elle ressent le besoin de faire de la psychothérapie, son métier. Comme un rappel à sa nature.

 

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