Traverser la peur  Louis FOUCHÉ

 

Louis FOUCHÉ

 

L’Odyssée du réel

 

La peur gouverne notre époque.

Partout s’imposent des images et des messages anxiogènes. Alors que tout est progressivement perçu
comme dangereux, les peurs enflent démesurément et notre société s’enferme dans l’impasse de l’hypercontrôle.

Comment faire face individuellement ? Comment proposer une voie collective autre que la crispation totalitaire ?

Le Dr Louis Fouché, dans un style à la fois vif et poétique, dévoile la peur comme clé de voûte de toutes les manipulations. Il insiste sur le rôle des rituels, des refrains et des figures d’attachement, pour aider chacun à trouver son propre chemin d’autonomie et de paix. À travers un mélange inédit de vulgarisation scientifique, de philosophie et de fiction, il dessine des pistes pour traverser la peur et la transformer en courage, en initiation.

Inspiré à la fois des stoïciens et des épicuriens antiques, il met en lumière l’important : vivre héroïquement ses propres peurs.

 

Avant-propos 

 

Enfant, j’étais un vrai froussard. J’avais des crises d’angoisse insensées. Mettre des mots sur ce qui m’arrivait quand cette panique me bouleversait m’a pris beaucoup de temps. J’ai cru à une folie. J’ai essayé d’expliquer, mais sans trouver les mots. La frayeur était toujours tapie là, cachée au fond de moi. Elle faisait irruption sans raison apparente au milieu des bruits les plus infimes. Chaque goutte de son pouvait parfois se transformer en une réelle torture. La peur me fauchait sans prévenir. Elle jaillissait de mes failles. Elle venait par bouffées. J’essayais vainement de l’arrêter, en n’osant plus bouger. Mais le moindre de mes gestes n’était qu’une erreur funeste, et ne faisait que l’aviver. Elle envahissait ma vie, au point de sombrement ternir la joie. 

J’avais peur des couvertures des livre dont vous êtes le héros de mon frère. Je cachais et retournais les bouquins pour me protéger d’eux. Je sentais la présence des monstres dans les recoins et à travers les ombres. J’avais peur du noir. J’avais peur du couloir et du surgissement des vampires. J’avais peur des choses sans nom cachées dessous mon lit. J’avais peur des images. Et j’avais peur des films. J’avais peur d’être seul ou d’aller jusqu’à ma chambre. Je faisais avancer ma sœur cadette Traverser la peur devant moi. Quel grand frère audacieux ! J’avais peur de tout. Et j’avais peur tout le temps. J’étais bien un trouillard. 

Je ne sais pas sûrement ce qui fit passer ces moments de paroxysme. Mais le temps me changea au contraire en jeune homme téméraire, au point de risquer ma vie trop souvent. Comment cette transformation se fit-elle ? C’est un peu mystérieux. Mais j’ai quelques idées. Les voici exposées, avec l’espoir fou qu’elles puissent de quelque manière aider d’autres que moi à traverser la peur intime, pour oser avec courage l’audacieuse odyssée du réel. 

 

«Plus contagieuse que la peste, la peur se communique en un clin d’œil. » 

Nikolaï Gogol

 

Introduction

 

Il s’est passé, ces quelques dernières années, des événements considérables. Des certitudes et des balises fiables se sont effondrées. Des vies et des univers entiers ont basculé. Les crises accumulées ont marqué le bout de souffle d’une société. L’effondrement de nos modèles soulève d’immenses peurs et de douloureuses crispations. Certains se sont effrayés d’un virus. D’autres ont paniqué de voir s’installer des lois liberticides et un gouvernement algorithmique méprisant le vivant. L’évidence d’une gouvernance supra-étatique de multinationales téléguidant nos vies et nos institutions en a terrorisé plus d’un. 

On m’a souvent interrogé sur la particulière passivité et la collaboration méticuleuse des médecins dans les crises occidentales de 2019 à 2025. Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas que des gens sélectionnés, aux compétences cognitives affirmées, dont la vocation est sensément le soin, n’aient pas su voir en face le mensonge évident et l’immense corruption. 

Les médecins, pour la plupart, se sont vautrés dans une infâme collaboration. Ils ont trahi. Ils ont délaissé leur serment. La majorité d’entre eux est restée muette, et s’est payée de mots pour ne pas admettre sa lâcheté au grand jour. Ils sont allés jusqu’à injecter des ARN messagers expérimentaux à des femmes enceintes, ainsi qu’à des enfants! Mais très peu se sont questionnés. Encore moins 24 Traverser la peur ont osé parler tout haut. Oh, bien sûr, pas tous, je le réaffirme avec une certaine espérance. Les majorités lâches occultent les minorités admirables. Pour la majorité, qui a triché, s’est soumise ou a transigé, la peur de perdre l’appartenance au clan a été plus forte que tout. Plus forte que les meilleurs arguments, que la densité brute des faits les plus saillants. Plus forte que l’espérance de résister, et de tout basculer. 

Ceux qui ont osé surgir de la masse ont été chassés du clan. Ceux qui ont désobéi à des ordres imbéciles et criminels ont été poussés hors du rang. Jusqu’à tous ces soignants et apparentés qui se sont retrouvés « suspendus », pour avoir refusé de se soumettre à une injection expérimentale, inutile et toxique. Car le prix d’un minime sursaut de liberté, et certains l’ont chèrement payé, a été d’être ostracisé. 

La contestation d’une doxa toxique est un défi immense. Surtout quand le mensonge est entonné comme un mantra par ceux de son propre clan. Certains ont pourtant réussi à résister. Ils ont ouvert et défriché des possibles. Ils ont posé pour tous ceux qui étaient perdus des jalons indispensables. Dans toutes les bourrasques, ils ont permis à beaucoup de ne pas se perdre. L’énorme tempête a même donné l’occasion miraculeuse aux naufragés du navire en perdition de notre société de réussir à se trouver. Ils ont osé partir à l’aventure en se serrant les coudes, dans des chaloupes fragiles, à travers les vagues échevelées de notre réalité démontée. 

Leur voyage est une odyssée incertaine. Puissent les liens précieux qu’ils ont tissés servir de guide au milieu de la peur. Et puissent-ils découvrir ensemble une terre de paix, où, avec détermination et patience, ils pourront se mettre à tout reconstruire. L’effondrement est d’abord une épidémie de paresse et de peur. La guérison est une contagion de courage et de joie. Puissent ces quelques pages contribuer à tracer un chemin neuf pour traverser la peur et chercher les ressorts du courage dans notre aventure au cœur du réel. 

À un moment où la fiction et la réalité semblent s’entremêler très indistinctement, il est impérieux de rappeler qu’il y a le réel, et qu’il y a des réalités. Leur rencontre fait jaillir la peur, qui vient nous réveiller. Partons pister le réel à la trace, au travers des failles de nos réalités fantasmées, pour rencontrer la peur en face. 

L’ouvrage explore différentes dimensions de la peur par une immersion sensible au creux de petits tableaux de fiction romanesque. Ceux-ci sont signalés par une illustration de labyrinthe. 

Il cherche aussi à comprendre, par le recul de la réflexion dans des chapitres de conceptualisation. Ces derniers sont marqués d’une illustration de boussole. 

Cet ouvrage est un récit romanesque. Tous les faits relatés ne sont que pure fiction. Toute correspondance, ressemblance, ou même homonymie avec des personnes ou des faits réels ne seraient que purement fortuites ou le fait hasardeux de quelque providence. 

 

«Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. » 

Guy Debord

 

A propos de l’auteur

 

Le Dr Louis Fouché est médecin anesthésiste-réanimateur à l’APH de Marseille. 

Résistant, gardien du vivant, Louis Fouché est un des ambassadeurs du collectif Reinfocovid. Montrant les failles et les revers de la politique sanitaire de l’État, critique envers les médias mainstream, il est devenu malgré lui une voix qui compte sur les réseaux sociaux. Ses entretiens avec Stéphane Chatry sur YouTube ont été visionnés des centaines de milliers de fois.

 

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