Soleil, tout simplement vital.
Pourvoyeur de lumière, de chaleur et d’énergie, le soleil est l’astre qui permet la vie et l’organise en lui imprimant des rythmes journaliers et annuels. Alors que nos vies tendent à s’artificialiser chaque jour davantage, de nombreux travaux nous invitent à renouer avec la lumière solaire, facteur essentiel de bien-être et de santé.
De mémoire d’homme.
Sur tous les continents, les traces laissées par les civilisations anciennes montrent combien l’importance du soleil pour tout organisme vivant a été saisie, de façon quasi intuitive, par la seule observation. Vénéré, objet de cultes et même divinité, le soleil est perçu comme essentiel. Sa lumière révèle l’existant et permet la connaissance et l’action. Par analogie, ce qui est lumineux est clair et parfaitement compréhensible, tout comme l’illumination apporte la révélation. Il n’existe donc pas, pour ces peuples, de séparation entre la vie matérielle et la vie spirituelle.
Assimilé au feu, le soleil est l’un des éléments fondamentaux que nous retrouvons aussi dans différentes civilisations. Si le feu réchauffe et nourrit, à l’excès, il s’avère destructeur. C’est le principe de sagesse des grands équilibres vitaux qui ne sauraient donner la suprématie à l’un d’entre eux.
Le soleil constitue aussi la base de notre rapport au temps, par l’alternance jour/nuit, mais aussi par le cycle annuel des saisons. N’oublions pas que le calendrier de nos fêtes chrétiennes reprend justement des fêtes païennes issues du culte solaire. Ainsi Noël était initialement la fête du retour de la lumière après le solstice d’hiver. De fait, équinoxes et solstices ont toujours été célébrés comme des moments charnières de l’année. Les fêtes de la Saint-Jean et leurs traditionnels feux sont une autre survivance de ces rituels passés.
Enfin, le soleil a donné lieu à différentes représentations symboliques, comme les roues solaires, mais aussi le svastika, très commun lui aussi de l’Europe à l’Océanie et dont le nazisme fera beaucoup plus tard son symbole. Image du mouvement journalier et perpétuel du Soleil, il symbolise par extension le temps qui passe et est considéré comme le reflet de l’énergie cosmique créatrice, en rapport avec le soleil, source de fécondité.
Le soleil rythme notre vie.
L’alternance jour/nuit influe directement sur tout le fonctionnement de notre organisme, non seulement en définissant des phases d’activité et de repos, mais surtout en participant à la production de nos hormones, en régulant notre métabolisme, notre pression artérielle et notre température corporelle. Cette action est due à l’effet de la lumière sur le corps par l’intermédiaire des yeux, qui sont bien davantage qu’un organe de vision (PM : l’œil est un muscle et la synthèse visuelle s’effectue dans le cerveau et non dans l’œil). La lumière pénètre par les yeux et est acheminée vers l’hypothalamus qui contrôle les systèmes nerveux, endocriniens, immunitaires ainsi que la réponse au stress.
Cette énergie est également acheminée vers la glande pinéale, qualifiée de 3e œil dans les écrits philosophiques, qui sécrète la mélatonine. Cette hormone du sommeil, mais qui régule ainsi tous les rythmes biologiques, assure au corps un repos réparateur, stimule le système immunitaire et s’avère être un antioxydant hors pair. Lorsque le signal lumineux atteint la glande pinéale, celle-ci cesse de fabriquer de la mélatonine et nous sommes alors réveillés, prêts à être actifs. Ce fait explique que certaines personnes, plus sensibles, se sentent fatiguées, voire déprimées, dès lors que la lumière décroît. C’est la fameuse dépression saisonnière.
Individuellement, et sans se prévaloir, de connaissances scientifiques, nous percevons tous les bienfaits de la lumière et du soleil. Ainsi, lorsque le soleil brille, nous nous sentons plein d’entrain et portés à l’action ; inversement, un temps maussade nous rend somnolents, grincheux… Cette corrélation est très sensible dans les pays nordiques lors des mois d’hiver, avec une augmentation nette des dépressions, insomnies, dépendances à l’alcool et suicides. De ces observations sont nées la luminothérapie, la photothérapie et la chromothérapie, cette dernière utilisant les couleurs du spectre.
Lumière artificielle.
Dans ses recherches et expériences, John Ott, auteur de « Health and light, the effects of the natural and artificial light on man and other living things » (1972), a noté que l’éclairage intérieur ordinaire entrainait une hyperactivité chez les enfants. Une étude menée par un fabriquant de lampes américain a clairement montré qu’en remplaçant, dans une classe, les tubes fluorescents ordinaires par des tubes plein spectre, qui reproduisent la lumière du jour, les enfants sont devenus plus calmes et plus attentifs, avec à la clé de meilleurs résultats. En 1980, les travaux de Hollwich mirent en évidence que la lumière artificielle et notamment le flourescent blanc et froid engendre une stimulation des surrénales, plaçant ainsi les individus en état de stress, par excès de sécrétion de cortisol. Ce qui n’était pas le cas avec un éclairage plein spectre.
Dans l’absolu, notons simplement que l’électricité a totalement chamboulé notre rapport à la lumière, nous permettant désormais de vivre continuellement enfermés et nous invitant trop souvent à dépasser nos limites physiques.
« Toutes les sources d’énergies que nous prenons dans notre corps sont dérivées du soleil. »
Albert Szent-Györgyi, biochimiste hongrois ayant isolé la vitamine C en 1932 et prix Nobel
Soleil et santé.
Le lien entre soleil et santé n’est pas une découverte récente. On peut citer d’ailleurs à titre d’exemple, les temples de guérison d’Héliopolis, littéralement la cité du soleil, qui jouaient d’ailleurs sur la diffraction de la lumière pour utiliser de façon spécifique chacune couleur ainsi obtenue. Mais, c’est au début du XXe siècle, dans un grand mouvement de redécouverte des bienfaits des éléments naturels (eau, air et soleil) que les vertus du soleil sont mises à l’honneur. Les sanatoriums destinés à soigner les tuberculeux reposaient sur le bain de soleil à vertu curative. Mais attention, l’héliothérapie n’a rien à voir avec les longues séances de bronzage qui deviennent à la mode à partir des années 1930 et se popularisent avec la mise en place des congés payés.
Pour Jacob Liberman, Docteur en optométrie, le corps humain est nourri directement par les stimulations de la lumière solaire et indirectement par la nourriture, les boissons et même l’air vitalisé par le soleil. Il cite d’ailleurs Albert Szent-Györgyi qui mentionne que grâce à la photosynthèse, l’énergie du soleil, transformée par les plantes, est absorbée par les animaux et par l’homme. Toute notre nourriture est donc d’origine solaire. Nous comprenons mieux pourquoi à Rudolf Steiner affirme que l’homme est un être solaire et que par conséquent, toutes les plantes qui se détournent du soleil, dans leur croissance, leur floraison, voire leur fructification, ne peuvent être bénéfiques à l’homme.
Lorsque nous nous exposons au soleil, la capacité du sang à transporter l’oxygène augmente ; cœur et poumons sont donc soulagés dans leur fonction. Conséquence : une meilleure circulation sanguine qui bénéficie à l’ensemble de l’organisme et une endurance musculaire accrue. De même l’exposition des muscles au soleil entraîne leur détente. Et cet effet dure au moins 5 jours ! Dans son ouvrage « Sunlight », le Dr Zane Kime indique qu’une série d’expositions au soleil abaisse le rythme cardiaque, la pression sanguine, le rythme respiratoire, le taux d’acide lactique généré par les efforts physiques, et dans le même temps, augmente l’énergie, la force et la résistance au stress. Enfin, n’oublions pas que le soleil nous permet de synthétiser la vitamine D dont les implications sont multiples et concourent à nous maintenir en santé.
Nous l’avons déjà évoqué, la lumière agit sur la glande pinéale laquelle agit aussi sur la pituitaire ou hypophyse, par l’intermédiaire de l’hypothalamus. Véritable chef d’orchestre de tout notre système endocrinien, la pituitaire agit sur toutes les glandes, de la thyroïde aux glandes sexuelles. Nous imaginons donc aisément les réactions en cascade que la lumière provoque au service du fonctionnement de l’organisme et inversement, ce que son absence risque de provoquer par manque de stimulation. Il a par exemple été observé que l’exposition au soleil augmente la fécondité, aussi bien chez les animaux que chez les hommes.
« Personne ne prescrit plus le soleil pour un problème d’hypertension, cependant une simple dose de soleil peut abaisser la tension artérielle pendant une semaine à un coût nul pour le contribuable. Plus l’hypertension est élevée, plus grand est le bénéfice que vous pouvez retirer du soleil. »
Docteur Damien Downing, Du bon usage du Soleil, Jouvence
Que penser des protections solaires, crèmes et lunettes ?
La mode de bronzage et les premières vacances ont généré la création de nouveaux produits : ce sont les crèmes solaires, avec le très célèbre et emblématique Ambre solaire créé par les Laboratoires L’Oréal (1935), et les lunettes de soleil Raybann (1937). Il s’agit à l’époque de prolonger la durée d’exposition pour optimiser le bronzage. La gamme de crèmes s’est ensuite rapidement étendue et le produit s’imposa comme indispensable pour s’exposer au soleil. Or ces crèmes posent plusieurs problèmes. Tout d’abord, en empêchant la pénétration des UV dans la peau, elles empêchent la synthèse de vitamine D, pourtant hautement protectrice. Pire, ces crèmes ne filtrent pas tout – la mention « écran total » est d’ailleurs aujourd’hui interdite – et c’est là le danger.
Persuadé d’être protégé, l’individu se surexpose et n’est plus alerté par la brûlure de la peau qui adviendrait s’il ne s’enduisait pas de crème. Enfin, comme tous les cosmétiques, les crèmes solaires standards contiennent des substances chimiques qui pénètrent la peau et dont les effets ne sont peut-être pas anodins. Thierry Souccar, dans son ouvrage « La protection solaire », paru chez Flammarion en 1998, rapporte que les études épidémiologiques montrent que les cancers de la peau se développent davantage chez les utilisateurs de crèmes solaires que chez les non utilisateurs.
Le mieux est donc de s’en passer et d’aborder le soleil de façon progressive. Elles peuvent néanmoins être recommandées en situation extrême, surtout lorsque le corps n’est absolument pas préparé, comme des vacances de ski, par exemple.
Quant aux lunettes, vous aurez compris qu’elles empêchent l’œil de capter le signal lumineux et donc à la lumière d’exercer son influence régulatrice sur l’ensemble de l’organisme. Il en est de même pour les lunettes de vue qui stoppent les rayons. Logiquement donc, pour profiter des bienfaits du soleil, il faudra se passer de ces prothèses. Si nos yeux deviennent si sensibles, c’est par absence de stimulation de la pupille. Pour mieux supporter les variations d’intensité lumineuse, il suffit de pratiquer le cillement des paupières. Le palming est un autre moyen pour reposer ses yeux, il consiste simplement à couvrir chaque œil avec la paume de sa main, sans appuyer, juste pour le placer dans l’obscurité, le tout, les yeux fermés.
Lumière et communication des cellules.
Depuis 1975, grâce aux travaux du chercheur allemand Fritz Albert Popp sur le rayonnement cellulaire, nous savons que les cellules de notre organisme, y compris celles des tissus profonds, communiquent grâce à des biophotons. Elles émettent et captent donc de la lumière, qui n’est autre que de l’énergie. Popp a démontré que ces émissions et réceptions se font au niveau de l’ADN et leur nature renseigne sur l’état de la cellule. Ces travaux se poursuivent avec de multiples possibilités d’applications thérapeutiques. Popp écrit : « La lumière est présente dans chaque cellule de notre corps.
Cette lumière infime a en réalité un effet considérable sur les cellules. Il s’agit d’une vibration électromagnétique qui constitue un système de régulation et de communication intracellulaire et extracellulaire, une sorte de langage entre les cellules qui régit tous les processus biophysiques du corps. » Popp poursuit ses travaux, travaillant notamment sur la vitalité des aliments, appréhendable par la mesure de l’intensité lumineuse émise.
« Essayez de mettre une plante dans un placard pendant 97 % du temps. Elle dépérirait et mourait. C’est ce qui nous arrive. »
Docteur Jacob Liberman, in Guérir par la lumière, Partage international, 1990
Avant 1900, rappelle Jacob Liberman, environ 90 % des gens travaillaient à l’extérieur. Aujourd’hui, un américain y passe moins de 3% de sa vie. Vous l’aurez compris, il est grand temps pour nous de revivre au grand air, de nous extraire de nos tanières et de lâcher un peu nos écrans et claviers pour profiter de la lumière solaire. Jacob Liberman conseille ainsi de passer au moins une heure à l’extérieur chaque jour, quel que soit le temps. C’est agréable, gratuit et tellement bénéfique… »
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Pour aller plus loin.
• Biologie de la lumière, Bases scientifiques du rayonnement cellulaire ultra-faible, Fritz Albert Popp, collection Résurgence, Marco Pietteur, 1998
• Soleil, mensonges et propagande, éditions Thierry Souccar
• Soleil vital, les bienfaits du soleil sur la santé, Damien Downing, Jouvence 2001
• Du bon usage du soleil, Damien Downing, Jouvence 2006
• Lumière, médecine du futur, Jacob Liberman, Courrier du livre, 2011
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