Comment chasser la grande déprime du « Blue Monday » au bureau ?

Comment chasser la grande déprime du « Blue Monday » au bureau ?

 

Tandis que l’ambiance chaleureuse des fêtes disparaît peu à peu, le « Blue Monday » (le jour le plus triste de l’année) arrive à grands pas. La lassitude liée à l’hiver, le contrecoup déprimant des dépenses de Noël et le blues de la fin des vacances atteignent leur apogée au troisième lundi de la nouvelle année. En 2019, ce jour tombe le 21 janvier et, bien qu’il ne s’agisse peut-être que de pseudo-science, qui a envie de se traîner au travail les lundis de janvier ?

 

« L’humour est l’un des remèdes au blues du mois de janvier, notamment au travail. Après tout, le rire est une réaction naturelle et normale, même dans les situations déprimantes. Et l’humour est un moyen de faire face aux tensions, contradictions et paradoxes au travail, comme ma collègue Jane Le et moi-même l’expliquons dans notre étude », constate Paula Jarzabkowski de la Cass Business School (City University of London).

 

« Au cours de nos deux années de recherche sur les changements majeurs survenus dans une entreprise de télécommunications, nous avons observé que le rire occupait généralement une place prépondérante dans les réunions au travail. Lors de chaque réunion, au moins deux personnes, et souvent tous ceux qui y assistaient, riaient en moyenne 13 fois, dans la majorité des cas à propos de problèmes spécifiques des employés au travail », ajoute la chercheuse britannique.

 

Les grandes entreprises ont souvent des objectifs contradictoires, par exemple le contrôle mondial et l’autonomie locale, l’augmentation des soins aux patients et la réduction des coûts, ou la mise en place d’un équilibre sain entre vie privée et travail. Et l’humour est un moyen essentiel d’accepter ces paradoxes.

 

 

Le meilleur remède

 

Comment chasser la grande déprime du « Blue Monday » au bureau ?L’entreprise de télécommunications ayant fait l’objet de cette étude était confrontée à des contradictions stratégiques et organisationnelles dues à un changement majeur du cadre réglementaire. Par exemple, pour éviter les frais anticoncurrentiels, elle devait mettre en œuvre une restructuration totale empêchant les prestataires de services clés des différentes composantes de l’entreprise de communiquer entre eux, dans le cas où cela offrirait un avantage concurrentiel déloyal.

 

Cette exigence tournait souvent à la mascarade, car les techniciens ne pouvaient pas entrer dans les maisons pour fournir des services aux clients, par peur d’enfreindre les dispositions réglementaires, et les ingénieurs ne pouvaient pas collaborer pour démanteler et reconstituer des produits et services de base. Bien que les efforts consentis pour respecter les échéances imminentes sous peine de lourdes amendes fussent chargés de tensions, les gens plaisantaient beaucoup pour faire face aux contradictions apparemment pathologiques de leur travail.

 

Généralement, les cadres ne considèrent pas l’humour comme une solution de management, notamment lorsque les gens ont des avis opposés. Mais les chercheuses avaient observé que l’humour était une dynamique dominante pour les cadres à tous les niveaux. Pour les employés, le rire est un moyen d’identifier les paradoxes dans leur travail de façon légitime, notamment lorsqu’il n’est pas possible d’atteindre des objectifs contradictoires.

 

Tout le monde n’appréhende pas les situations de tension de la même manière et, parfois, une solution qui fonctionne pour une personne peut être un problème pour d’autres. Le rire est une façon cordiale de signaler une situation de tension et d’impliquer les autres. Il permet de trouver des moyens de contourner le paradoxe pour les deux parties, ou, au moins, de reconnaître que la solution constitue un compromis acceptable pour accomplir une tâche spécifique, même si elle n’est pas optimale pour tout le monde.

 

« Cela ne signifie pas que l’humour est un outil de management. Un cadre ne peut pas se contenter de raconter quelques blagues, puis espérer que l’équipe résolve les problèmes dans la bonne humeur. Dans notre étude, les gens utilisaient parfois l’humour de manière subversive pour souligner le ridicule d’une situation, et ainsi se dédouaner de toute responsabilité en cas d’échec d’un projet. Le rire leur permettait de créer de la solidarité pour s’opposer aux changements qu’ils considéraient comme impossibles. L’humour peut soit renforcer les sentiments négatifs qui amplifient le paradoxe, soit être utilisé plus positivement pour aborder un problème sous un autre angle », souligne Paula Jarzabkowski de la Cass Business School (City University of London).

 

 

Prendre le rire au sérieux

 

Bien que l’humour ne puisse pas être utilisé par les cadres pour servir leurs propres intérêts, c’est un indicateur utile de la situation d’une entreprise. Plutôt que de ne pas y accorder d’importance et de le considérer comme du temps perdu ou un amusement, les cadres devraient prendre le rire au sérieux et réfléchir à la façon dont ils pourraient l’exploiter pour créer de la solidarité entre les membres de l’équipe et trouver des solutions aux problèmes.

 

D’autre part, l’identification de l’humour basé sur la résistance sert d’indicateur lorsque les gens pensent que les obstacles sont insurmontables, ce qui nécessiterait une nouvelle approche. L’humour (qui découle souvent du caractère incongru ou de la juxtaposition d’idées opposées) est notamment une façon d’identifier les paradoxes au travail ; c’est une première étape importante dans la gestion de ces derniers.

 

« Toutes les entreprises font face à des contradictions et des objectifs incompatibles. Ceux-ci sont souvent frustrants pour les employés impliqués et provoquent des retards coûteux dans les processus de l’entreprise. Les cadres peuvent accorder plus d’attention à l’humour, qui est une réaction simple et normale au conflit, pour identifier les sources de tensions dans l’entreprise et les éliminer. En ce sens, le rire peut être un véritable remède dans l’environnement de travail. En effet, il aide à trouver des solutions aux problèmes qui pourraient déboucher sur une impasse coûteuse et chronophage », conclue Paula Jarzabkowski.

 

Les données expliquant le Blue Monday ont peut-être été réfutées par Ben Goldacre dans sa chronique intitulée Bad Science (Mauvaise science) pour le journal The Guardian. Mais surmonter un mois morose en faisant quelques blagues au bureau ne peut faire de mal à personne, cela pourrait même faire du bien à votre équipe.

 

Paula Jarzabkowski est professeur de management stratégique à la Cass Business School, City, University of London

 

Cet article a été publié pour la première dans The Conversation. Lire l’article original.

 

 

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