Pourquoi faut-il consulter un psychologue ?

Le psychologue est un professionnel qui a décidé de se spécialiser dans l’étude des comportements, des pensées et des sentiments de ces congénères humains. Pour accéder à cette fonction, il faut être titulaire d’un Master 2, après avoir suivi un cursus universitaire en sciences humaines, sanctionné par un diplôme d’Etat en psychologie. Le psychologue est spécialisé dans le domaine de la prévention et de l’écoute, il est le professionnel vers lequel se tourner, ou à interpeller lorsqu’une personne se retrouve face à une difficulté qu’elle a du mal à surmonter et qui persiste dans le temps. Cette difficulté peut être protéiforme : d’ordre personnel, social, professionnel ou encore toucher aux relations de couple…

Au fil de ce contenu, nous allons tâcher de vous présenter les raisons qui pourraient ou devraient vous amener à envisager de consulter un psychologue, en vue de régler le souci de la façon la plus rapide et complète que possible…

Dans les faits, le psychologue peut exercer en libéral dans un cabinet privé, en structure hospitalière, au sein de l’éducation nationale, dans un établissement spécialisé de la petite enfance, ou bien encore au sein de la médecine du travail. Vous l’aurez compris, le travail de psychologue est accessible dans de nombreux secteurs et cela se justifie pleinement.

Le psychologue n’est pas considéré, à proprement parler, comme un professionnel de santé, et à ce titre (ou plutôt, à ce « non-titre »…), les consultations ne sont pas remboursées par la sécurité sociale, ni par les mutuelles. Depuis avril 2022, « monparcourspsy » a été mis en place et permet d’accéder à 8 séances remboursées par la sécurité sociale, ainsi qu’à la mutuelle auprès d’un psychologue partenaire, sur orientation d’un médecin (un médecin généraliste, votre gynécologue, un médecin scolaire…).

Lorsqu’un accompagnement avec un psychologue se met en place, le premier rendez-vous va principalement servir à effectuer une évaluation de l’individu, une sorte de mise à plat de la problématique initiale, un premier panorama du sujet. Pour ce faire, le psychologue va procéder à une sorte d’interrogatoire qui lui permettra de mieux comprendre la situation qui a conduit à la consultation.

D’une manière générale, les questions vont être orientées sur le parcours de vie, en remontant jusqu’à la petite enfance, vers les problématiques actuelles qui conduisent à consulter, afin de savoir dans quel environnement personnel, familial ou encore professionnel la personne évolue, etc… A cela, le psychologue peut intégrer une série de tests psychologiques, comme des tests de personnalité, par exemple, ou encore des tests d’aptitude (au niveau psychomoteur, au niveau des fonctions mentales ou cognitives…). Grâce à l’ensemble de ces outils, de cette méthodologie et de son expérience, le psychologue va proposer un accompagnement adapté à la personne, et programmer une série de séances pour commencer à dénouer les premiers nœuds….

Nous portons votre attention sur le fait qu’il faut bien différencier :

• le psychologue clinicien, qui est un professionnel spécialisé en psychologie clinique et qui n’est pas un médecin.
• le psychiatre, qui est quant à lui un médecin spécialisé en psychiatrie, c’est-à-dire en santé mentale.
• le psychothérapeute, qui est un psychologue ou un psychiatre qui complète sa formation en psychothérapie et qui est spécialisé dans la relation d’aide.
• le psychanalyste qui est un psychologue ou psychiatre psychothérapeute qui complète sa formation afin de mener des cures psychanalytiques servant à modifier le fond d’une personnalité.

Dans notre contenu du jour, nous allons vous présenter diverses situations qui peuvent conduire à consulter un psychologue.

Que ce soit un mal-être, la nécessité d’une aide pour la gestion du stress, un appui pour accompagner dans le deuil, un accompagnement des situations de burn-out, la survenue d’un choc émotionnel, des problématiques d’addiction ou encore de relation de couple, le psychologue est un des professionnels qui pourra vous donner quelques clefs dans ces moments-là…

1 – Le mal-être.

La raison première qui amène le grand public à consulter un psychologue, est certainement cette sensation de mal-être que l’on ressent parfois et que l’on a du mal à identifier, mais qui se traduit par divers symptômes. Ceux-ci peuvent se concrétiser par de l’angoisse, des troubles du sommeil, de la tristesse, de la lassitude… Un mal-être persistant sur lequel la personne éprouve des difficultés à mettre des mots sur ce qu’elle ressent ou des difficultés à en identifier la cause profonde.

L’aide d’un psychologue permet d’aider à poser des mots, à remonter le fil pour trouver la source de la difficulté, à identifier des blocages, à apaiser la personne… Il s’agit pour le psychologue de créer une relation de confiance et bien faire entendre à son patient, qu’il peut tout entendre, et qu’il est là pour ça…

2 – La gestion du stress.

On le sait moins, mais il n’est pas rare que l’on fasse appel à un psychologue pour obtenir de l’aide dans la gestion du stress, tout simplement… Sans doute est-ce parce que l’image que l’on se fait d’un psychologue tend un peu vers le romantisme et l’exagération de l’ordinaire… Les séries TV et autres films ont beaucoup fait en ce sens.

Quoi qu’il en soit, lorsqu’une personne éprouve du stress, que ce soit en lien avec son travail, son quotidien, ou dont il ne peut identifier la cause, il est important de savoir que se tourner vers un psychologue est un soutien précieux.

Alors, certes, nous convenons du fait que le stress est un peu LE symptôme du siècle du fait de notre rythme de vie, de la conjoncture actuelle, du fait aussi de l’après période de la COVID 19., anxiogène comme nulle autre ou presque… Mais lorsque le stress en vient à provoquer jusqu’à des troubles du sommeil, de l’alimentation, un sentiment de déprime, des troubles de l’humeur, voire des douleurs physiques, il est alors recommandé de se tourner vers un professionnel qui vous aidera à identifier ce qui le génère, et vous proposera, à terme, des thérapies adaptées.

Une consultation auprès d’un psychologue est tout à fait adaptée pour les étudiants en période d’examen et qui ont des difficultés à gérer le stress que ces situations procurent. Le psychologue sera un soutien de qualité dans ce cadre, afin de vous désinhiber.

3 – Le deuil.

Les étapes du deuil sont parfois difficiles à franchir seul. A la perte d’un être cher, la première phase est le déni, c’est-à-dire le refus inconscient d’une réalité qui est insupportable. Le déni laisse ensuite place à la colère, phase durant laquelle on fait face à l’incompréhension. On va alors chercher à trouver une explication à la mort… Puis arrive le temps de la prise de conscience du non-retour de l’être cher, qui ensevelira celle du marchandage, durant laquelle on demeure dans l’espoir irrationnel de changer les choses en négociant un possible retour en arrière…

Une fois que l’on a intégré l’impossibilité de changer les choses, survient le plus souvent une phase de dépression, qui s’installe à la faveur d’une profonde tristesse. Enfin, ultime phase du processus, enfin, on accède à l’acceptation, avec une prise de conscience juste et bien pesée, de ce qui s’est passé.

Ces étapes sont des passages obligés et aussi vrai que la durée de chaque phase est variable d’un individu à l’autre, elles sont également vécues de façon plus ou moins intense, surtout si le décès est brutal ou si la personne était préparée à l’inéluctable.

Afin d’accéder à l’acceptation, il faut compter 6 mois minimum, si l’on en croit les témoignages, mais cela est toujours très propre à chacun… La consultation auprès d’un psychologue s’avère nécessaire lorsqu’une personne ne parvient pas à passer les différentes étapes, lorsque l’engrenage et les rouages semblent ne pas avancer, ne pas tourner, lorsque l’entourage ne suffit pas à apporter du réconfort, lorsque la tristesse laisse place à de la dépression, et que la personne s’isole comme une âme en peine dans son chagrin.

L’entourage doit porter une vigilance toute particulière dans ce genre de situation, et même si elle ne parvient plus à réconforter son proche, elle peut l’accompagner avec bienveillance vers un professionnel tel que le psychologue, qui va alors l’aider dans l’acceptation de la disparition.

Au-delà de 12 mois pour un adulte, et 6 mois pour un enfant, lorsqu’une personne refuse d’accepter un décès et ne fait donc pas son deuil, on parle de deuil pathologique accompagné de culpabilité, de dépression, voire de risque suicidaire. Il est alors absolument impératif de faire un travail psychologique avec un professionnel.

4 – Le burn-out.

Le burn-out se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental résultant d’un investissement dans une situation de travail exigeante sur le plan émotionnel. Pour faire simple, ou le dire en d’autres mots, il s’agit d’un syndrome d’épuisement professionnel.

Des signes peuvent alerter que l’épuisement professionnel est proche, parmi lesquels :

• du stress avec des sensations de malaise (des palpitations, des bouffées de chaleur…)
• des troubles du sommeil
• des troubles de l’alimentation

Lorsqu’une personne commence à se sentir débordée, submergée par les tâches professionnelles, lorsqu’elle commence à ressentir une fatigue intense et chronique liée à des troubles du sommeil, une incapacité à récupérer, une perte d’appétit, une perte de motivation (une lassitude intense et une perte de sens dans son emploi), une perte de confiance en soi et d’estime de soi, l’apparition de crises d’angoisses et un isolement social, alors… Alors le burn-out est installé, et il sera difficile à combattre seul.

Ce syndrome qui touche tellement de monde de nos jours peut parfois amener à des conduites addictives avec une consommation excessive de tabac, d’alcool ou de drogues. Dans un premier temps, le médecin traitant est un interlocuteur privilégié qui saura orienter son patient vers une prise en charge psychologique.

Le psychologue accompagne par la suite la personne dans la prise de conscience et dans l’acceptation de la situation. S’en suivra souvent une pause professionnelle, car celle-ci est indispensable pour que la personne prenne soin d’elle et se repose…

A partir de la prise en charge par le psychologue, son travail consistera à définir les causes et à trouver des stratégies d’adaptation ou de nouvelles habitudes par exemple. L’accompagnement dépendra de la sévérité du burn-out, et il pourra s’étendre de quelques semaines à plusieurs mois avec, à terme, une reprise progressive de l’activité professionnelle (ou dans certains cas une réorientation drastique de son activité…).

5 – Le choc psychologique également appelé le choc émotionnel.

En psychologie, le choc psychologique ou émotionnel résulte d’un événement traumatisant qui submerge la capacité d’un individu à faire face aux émotions ressenties, lorsque celui-ci survient.

Un événement pouvant entraîner un choc psychologique est toujours inattendu, brutal et il place la personne dans un stress très intense. Parmi ceux-ci, il y a bien sûr le cas d’un décès brutal (nous avons dédié un paragraphe à cette malheureuse situation un peu plus bas), d’une agression, d’un viol, d’un accident…

Il est alors question d’un traumatisme psychique pouvant laisser place à des séquelles à plus ou moins long terme.

Lors d’un tel événement, un individu traverse plusieurs étapes avec en premier lieu un état de sidération. L’individu est prostré, immobile et dans l’impossibilité de réagir Dans l’image, on pourrait imaginer que la conscience du sujet et comme prise dans une inclusion d’ambre et n’a de prise ni sur elle-même, ni sur son environnement, elle est comme suspendu dans le temps, et dans les faits…. Cette phase peut durer quelques secondes, quelques minutes, quelques heures et parfois quelques jours, en fonction du contexte…

L’étape suivante est une agitation, une pagaille intérieure, une frénésie qui se traduit sous forme de fuite désordonnée, sans but, souvent accompagnée de cris ou de pleurs. Pour finir, l’individu met en place un mécanisme de défense que l’on appelle la dissociation psychique, qui lui permet de se protéger en agissant via tout un système d’automatismes, ou au contraire, en adoptant un comportement inadapté (qui se manifeste de temps en temps par le développement d’un véritable délire).

S’ils persistent au-delà de plusieurs semaines, les signes cliniques qui doivent alerter et orienter une personne à consulter un psychologue sont :

• une grande tristesse pouvant évoluer vers un état de dépression, voire des idées suicidaires
• de l’anxiété, des angoisses, un sentiment d’insécurité permanent
• des troubles du sommeil se traduisant par des difficultés d’endormissement, des insomnies, des réveils nocturnes, des cauchemars
• de la fatigue, une perte d’appétit, des difficultés de concentration
• une difficulté à gérer un sentiment de culpabilité ou de honte

Un choc psychologique peut parfois évoluer vers un syndrome de choc post-traumatique également appelé Troubles du Stress Post-Traumatique (TSPT). Le TSPT se traduit par les symptômes suivants :

l’impression de revivre l’événement avec des sensations physiques intenses (des palpitations, de la difficulté à respirer, des angoisses, des flash-backs, des cauchemars…)

l’évitement (la personne évite toutes les situations qui la ramènent au traumatisme, que ce soient des lieux, des personnes, des activités…)

une forme d’hyper-vigilance (la personne est sur le qui-vive à chaque instant, elle se sent dans un état d’insécurité et de menace permanente, comme traquée)

Dans ce cas, l’aide d’un psychologue est absolument nécessaire, car le traumatisme ne pourra se résorber sans l’aide d’un professionnel, et la personne est en grande souffrance psychologique. Le psychologue évalue alors la situation, et à partir de là, il pourra orienter son patient vers un spécialiste, tel que le psychiatre ou le psychothérapeute.

6 – Les addictions.

L’addiction est une dépendance à une substance (cela peut être le tabac, l’alcool, les médicaments ou les drogues…), ou à une activité (les jeux, le travail, le sexe…) dont les conséquences nuisent à la santé d’un individu. La dépendance se traduit par un désir puissant, voire compulsif, de consommer ou de pratiquer l’activité en question.

Dans le cas des addictions, la prise en charge est pluridisciplinaire pour un accompagnement optimal dans le cas d’un sevrage. Dans ce cadre précisément, la consultation auprès d’un addictologue est recommandée, et ce dernier pourra mettre en place un protocole adapté en fonction de l’évaluation de la situation. Un traitement médicamenteux sera prescrit par le médecin et un accompagnement psychologique sera mis en place, soit en séances individuelles, soit en séances collectives. L’idéal est une prise en charge psychologique en amont, afin de préparer le sevrage, pendant ce dernier, et bien sûr, après aussi, pour assurer un suivi et très ostensiblement limiter le risque de rechute.

7 – Les problèmes de couple.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille et au fil du temps ou par le biais d’un événement malheureux, des problèmes peuvent surgir au sein du couple…Ainsi va la vie…

Lorsqu’un couple est face à une problématique et qu’il n’arrive plus à trouver de solution, une aide extérieure peut aider à rétablir le dialogue. Il s’agira alors pour le psychologue d’accompagner l’un et l’autre vers la compréhension de certaines notions qui posent problème au sein du couple (une perte de libido, un vaginisme, etc…), ou bien d’accompagner le couple suite à une infidélité, ou à l’arrivée d’un bébé qui met à mal le ménage.

Les causes de consultation peuvent être diverses et variées, comme vous le lisez, mais il faut savoir que le psychologue est une ressource précieuse pour tenter de sauver un couple, alors ne négligez pas cette solution avant de définitivement jeter l’éponge et entériner la mort du vôtre…

Pour information, sachez qu’il existe des psychologues spécialisés dans les thérapies de couple, mais également d’autres professionnels tels que les conseillers conjugaux ou encore les sexothérapeutes, dont c’est le travail. L’ensemble de ces professions peuvent même travailler en collaboration auprès d’un couple traversant de dangereux rapides, afin d’éviter la cataracte !

Pour conclure :

Nous voilà parvenus au terme de ce contenu, et force est de constater que l’aide d’un psychologue touche effectivement de très nombreux secteurs de vie. Se tourner vers l’un d’eux n’est en aucun cas un aveu de faiblesse, au contraire… Lorsque l’on est confronté à des difficultés, il faut savoir que des soutiens sont à disposition et peuvent apporter des réponses et des solutions… Il ne faut pas craindre de passer le pas de la porte d’un psychologue, qui vous écoutera sans jugement, et qui vous proposera un accompagnement personnalisé, dans l’optique de vous donner des pistes, de soulager une souffrance, de comprendre vos tourments, de vous permettre d’accéder à un mieux-être psychique.

Ce soutien est le plus souvent très ponctuel, et ne dure que quelques semaines à quelques mois, au demeurant, parfois il s’avère nécessaire sur du long terme, et le choix du psychologue est d’autant plus important. Il ne faut pas hésiter à demander conseil autour de vous, ou à consulter les avis sur certains forums dédiés d’Internet, dans le cas où vous voudriez que cette démarche demeure plus discrète. Et dernier petit conseil : si, lors du premier entretien, le contact ne s’établit pas comme vous le souhaitiez, le courant ne semble pas passer idéalement entre vous et le psychologue, n’hésitez pas à vous tourner vers un autre professionnel…